Dans ce coin de verdure où la vie se pastelle
Quand Phébus au ponant s'éveille et se fait beau,
Où les pirogues bleues, tranquilles sentinelles
Amarrées aux pontons badinent en écho,
Le temps du nonchaloir au présent se décline…
… Au soleil de midi, il se fait languissant
Et le saule affligé, révérencieux, s'incline
Au-dessus de la rive au miroir nitescent ;
Et l'ombre des roseaux revêt sa silhouette,
Sous le regard divin, d'un long manteau soyeux,
Alors que retentit le cri de l'alouette
Qui nous porte à rêver s'élevant vers les cieux.
Puis, le marais paisible égrène son rosaire
Quand chante la grenouille –inlassable guetteur-
Pour nous faire oublier le poids de nos misères,
Celui qui nous invite en fabuleux ailleurs.
Quand décroit au ponant la langue messagère
Et que le soir replie les pans de l'horizon
En laissant aux passants un peu de son mystère,
La nuit se réincarne en blonde lunaison.
Écrit par 1957
La poésie c'est comme le champagne, elle pétille dans mon âme
Catégorie : Divers
Publié le 30/08/2009
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