Meimouna
Chaque bouffée du vent était un souffle chaud
Faisant cingler au sang le sable sur nos peaux :
Dans les rues qui étaient bordées de maisons basses
Le simoun nous happait comme on coule des brasses.
Et puis soudain nous vîmes s'entrouvrir une porte
Tout au fond de l'abyme baigné de brouillard ocre :
Noire et fraîche béance perçant la terre sèche
Où l'on tirait nos manches et les pans de nos chèches.
Je ne me souviens plus d'où venait la lumière
Tant nous étions recrus des volées de poussières,
Mais tous les yeux brillaient comme des retrouvailles.
Sur l'adobe des murs, la chaux et ses granules
Rappelaient les murmures que disaient nos ridules :
Meimouna tu riais en me tenant la taille.
Aubépin des Ardrets
Écrit par AdA
Mais avant de goûter
La chaleur de la chair Je veux être hébété D'esprit tranchant et clair Catégorie : Amour
Publié le 16/02/2019
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amour à découvrir... | Poèmes de AdA au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 16/02/2019 à 12:06:09
J'adore l'ambiance chaude et haute en couleurs de cette poésie ...même les odeurs des folles épices caressant mes narines ne manquaient à la lecture car sont apportées par le souffle du simoun . Merci et bravo Ada ! |
|
Yuba |
Posté le 16/02/2019 à 13:38:27
J'aime cette atmosphère. Merci pour ce beau poème. | |
jacou |
Posté le 17/02/2019 à 10:31:11
@Yuba Merci pour ce passage et ces précisions sur les odeurs ;-) @jacou Une atmosphère faite d'éléments exigeants et de chaleur humaine. Merci pour ces mots gentils ;-) |
|
AdA |
Posté le 17/02/2019 à 18:18:42
J'aime les mots, les odeurs et les couleurs merci | |
roserose |
Posté le 19/02/2019 à 07:49:52
@roserose Merci d'avoir lu et apprécié ce petit texte ;-) |
|
AdA |