Comme une eau de satin, cascade jaillissante
De la mélancolie d'un printemps suranné,
Dans les pourpres sillons de l'aube renaissante,
Vient se désaltérer au vent de mes pensées ;
Comme en quête d'ivresse où mon crayon s'égare,
Où l'écriture danse sur le papier froissé,
Distillant, dans mes yeux, un étrange regard
D'un poème d'hier qu'on ne peut effacer ;
Comme le grain de sable, imperceptiblement,
Entre les doigts du vent, devient insaisissable,
S'écoule, lentement, du sablier du temps,
Emportant, pas à pas, mon âme périssable ;
Comme la goutte d'eau, imperturbablement,
Fait couler, dans mon cœur, les couleurs de la pluie,
Jusqu'à ce que les cieux, irrémédiablement,
Délavent, peu à peu, les cernes de mes nuits ;
Comme une feuille au vent, à l'aurore envolée
Dans les champs de l'hiver où le silence crie,
Mon cœur, à petits bruits, s'en vient tambouriner
Aux vitres pianotés par les doigts de la pluie ;
Comme un ruisseau hanté par des songes funèbres,
Lamentable tombeau de l'irréalité,
Mon âme partira dans le bleu des ténèbres,
Jusqu'à frôler l'oubli avant de s'y noyer.
Écrit par Antigone57
"La vie est un combat, j'en sortirai vainqueur"
Catégorie : Divers
Publié le 22/07/2007
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La quête de l'oubli mène irrémédiablement à l'oubli de notre quête. Trés beau poème, plein d'inspiration. |
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Morch |
Magnifique poème Antigone57 | |
Michka |
J'adore ton poème ,c'est magnifique ! BRAVO ,fille de Sophocle ! | |
Alexandre-glaucos |
Ruisselant de poèsie... | |
Diane |