J 'ai tant aimé cet homme au destin si funeste,
A doubant mon cœur par le verbe, par le geste.
C omment lui résister, ainsi qu'à la tendresse,
Q u'il m'a donné au temps d'une sombre détresse ?
U n baiser si brûlant a scellé notre amour !
E t un bonheur torride ainsi a vu le jour,
S erti comme un diamant, avant qu'il ne se brise.
Enfin, pour terminer, il faut que je vous dise,
Qu'en la nuit de Noël, il y a vingt ans déjà,
Nous nous sommes aimés comme des fous lui et moi.
Pourquoi ? Et pourquoi pas ? Ca je ne le sais pas :
Parce que c'était lui ? Parce que c'était moi ?
Nous étions, lui et moi, Juliette et Roméo,
Unis d'un seul regard, comme les doigts de la main,
S'aimer passionnément était notre seul credo,
J'étais son seul soleil et il était le mien.
Aujourd'hui, le silence est mon unique écho,
Mes souvenirs s'enlisent au fil du temps qui passe,
J'attends la délivrance, à l'ombre du tombeau,
De cet amour dément ne reste aucune trace.
Dans mes rêves, parfois, il vient me retrouver,
Du livre que j'y lis, il vient tourner les pages,
Dans mes songes d'une nuit, s'estompe son visage,
Mais je sais que c'est lui, je ne peux me tromper.
Peut-être le reverrai-je, un jour, dans l'au-delà,
J'aurai enfin atteint le faîte de ma gloire,
Quand je serai passée à travers le miroir,
Et de mon cœur éteint, mon âme s'envolera.
Nos fantômes enlacés, unis dans le trépas,
Dans un autre univers, au bord d'autres rivages,
Et ma main dans la sienne, dans la sérénité,
Pourront enfin s'aimer pour toute l'éternité.
Écrit par Antigone57
"La vie est un combat, j'en sortirai vainqueur"
Catégorie : Triste
Publié le 07/07/2006
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