Alors j'ai décousu mes vers pour y tisser ta peau,
Volant aux douceurs des aiguilles l'avenir d'un tissu ;
Et le velours s'est fait capeline aux dos bossus,
Et le marbre s'est fait chaleur aux peaux des inconnus,
Et le batik s'est fait Ulysse pour y nommer un roi,
Laissant place à tes lèvres reines, plongées dans mon cabas.
Alors j'ai décousu mes vers pour y tisser ta peau ;
D'accrocs et de bourres façonnant ces formes charnelles,
J'assassine les fibules de cette provocante flanelle.
Et c'est de chiffe en étole que j'ai paré ton pommeau,
Et ces fripes, et ces bures, et ces ganses, fardeau,
Je piégerai de mes fuseaux l'espoir ornant ton frac.
Alors j'ai décousu mes vers pour y tisser ta peau ;
Alors j'ai décousu ma vie…
Pour perdre en tes yeux mes idéaux.
© Damien Corbet
Écrit par Archange-Poetique
...Tout était dit...
Catégorie : Amour
Publié le 13/06/2009
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Comme je te l'ai dit, j'ai adoré ton poème, particulièrement la fin dont les images sont tout simplement splendides !! Bisous. Petit Coeur. |
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Petit Coeur |
Très beau ton poème, j'aime!! | |
Michka |