Poème assez spécial où le soldat parle en parallèle avec le narrateur.

... 1939/45....

(Priant sans cesse, je rêve de ma femme et mon foyer,
La tête sur les épaules, espérant de nouveau voir le soleil se lever.)
Les femmes pleurent,
A l'aube d'un monde qui meurt...

(Nous traçons les champs, de bataille en bataille,
Les yeux rivés sur mon amie, semeuse de pagailles)
Coulent, coulent le long des fleuves,
Les larmes et roses des veuves...

(Je ne compte plus les morts, la tête à l'effort,
L'esprit et le corps restreints par le froid qui me fait tort. )
Partageons les péchés,
D'être l'homme et la bête sous une même vérité...

(Blottis dans une tranchée, je les regarde tomber,
S'élançant un à un dans l'espoir d'un jour être honoré.)
Courage, courage, nous marchons dans ces couloirs,
Pour l'honneur d'un chef, pour sa gloire...

(Dans un dernier effort, restant sur le qui-vive,
Je marche dans le noir, pourvu que je survive....)
Aujourd'hui coulent, coulent dans les fleuves,
Les sanglots des vaillants aux idées neuves.

"S'élançant un à un dans l'espoir d'un jour être honoré."

====> C'est vrai qu'à l'époque ce n'était pas vraiment le cas ni la motivation des soldats, mais dans le texte c'est ce que lui pense.
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