De petits chevrons élégants aux reflets métalliques,
Aux ventres blancs et roux fuselés à l'air,
se gonflent à l'énergie solaire,s'appliquent,
A manger jouer,plaire...

Leur cris stridents m'envoient en régression,
Au balcon tiède un soir d'été,
les nattes sur les yeux redoutant la vision,
De la chute de l'acrobate, l'hirondelle bléssée..

Un ciel rose propice de soleil couchant,
Donne du relief au vol éclatant
De l'oiseau rapide qui se grise à l'air,
donne de l'importance au moindre réverbère..

Il caresse les toîts, frole les façades,
Chante les ruelles les murs en dérobade,
Le bec entrouvert il filtre la brise,
moissonnant le ciel de sa gourmandise..

Un nid délicat de brindilles et de boue,
ravivait chaque année le préau de l'école,
De cris impérieux de la faim de loup,
d'oisillons becqueteux apprentis à l'envol..

Hirondelle,le doux souvenir que j'ai de l'été,
revient vers moi apporté par tes ailes,
Bien avant les cigales les grillons entêtés,
les essences du géranium lierre....