le ciel pleure tous les jours des débris de capsules,
des fragments oubliés de stations mortes,
des poussières dans l'oeil des larmes au crépuscule,
insultes à la pureté qu'il avorte..

les vapeurs d'ozone se mèlent à l'encens,
s'approprient les fumées de bougies et de cierges,
les prières s'engluent dans les vapeurs d'essence,
les voeux ne montent pas jusqu'aux divines berges..

de longs courriers traversent les anges,
des satellites orbitent la frange,
de seuils divins, de portes, d'enclaves
froissant l'ordre sacré de troubles graves..

Des cristaux refroidis figent les goutelettes
enfermant des poussières du sillage d'avions,
des cirrus se forment en préparation,
chargés de pollution,font rêver les poètes..

Sous le dai orné de bijoux,
des étoiles, une lune ,un soleil dessous,
un mobile divin a paré nos vies,
un écrin cristallin, dôme de nos survies..

Le ciel est le grenier notre malle aux trésors,
la promesse eternelle d'un or,
qu'on ne possède pas,et qu'on achète pas,
l'envers de la terre ,de sa loi..

aux étoiles filantes,aux queues de comètes,
on accroche souhaits,chapelets de requêtes,
mais personne ne songe à essuyer les yeux,
du ciel au bleu plus tout à fait bleu..