J'aimerais observer deux levers de soleil
Et ne voir s'éteindre que d'un seul les flammes
Pour laisser le second m'enivrer au vermeil
De ses lèvres de feu et de son corps de femme.
Car ces nuits sans sommeil dont les longueurs m'éreintent
A ne voir ses yeux que lorsque les miens se closent
Ne sont rien face aux jours à rêver les étreintes
Qui prendraient à mes mots ce qu'ils ont de morose.
Je veux souffrir contre elle une heureuse agonie
Si aphone que Dieu ne l'aurait entendu
Car m'accepterait t-il si dans mon hédonie
Je ne serais plus sûr d'avoir vraiment vécu ?
Ma noirceur difflurait contre sa peau si pale
Et sa robe de sang au drapé unichrome
Se teinterait des mots et sentiments opales
Me rendant à nouveau le plus heureux des hommes.
Je veux être la lune à mon second soleil
Veiller sur son sommeil sans m'éclipser le jour
Embrasser, feu, sa lèvre, en huitième merveille
Pour que rime Impossible avec le mot Toujours.
Écrit par Auré
"Explique si tu peux mon trouble et mon effroi"
Catégorie : Amitié
Publié le 18/02/2019
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Très belle dernière strophe afin de refermer une petite merveille de poésie à la fois intime et panthéiste. J'aime beaucoup. | |
jacou |
Trop belles les métaphores ! elles me font font penser à la poésie arabo-andalouse : comme prier dieu d'avoir deux coeurs , pour pouvoir vivre avec le premier et laisser le deuxième dans son ardent amour à jamais souffrant ! Les précédentes robes de sang que je suis retournée lire sont aussi magnifiquement teinte de cette passion ...bravo Auré ! |
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Yuba |