L'automne en bon luthier a sculpté ses claviers
De rameaux rougeoyants au chant des jeunes geais
Et le soleil couchant sur les feuilles errantes
Estampe de son sceau une année finissante,
Les rochers où s'asseoient les ombres du silence
Se rident sous la bise et ses horions fougueux,
Sur l'étang, des lueurs bariolées se balancent
Dans un pâle brouillard où s'exhortent les freux,
N'as-tu pas voyageur égaré ton chemin
Alors que s'achèvent tes heures prodiguées
Par un fragile amour dans l'élan d'un matin,
N'as-tu pas voyageur dissipé ton passé
Dans ton regard éteint, dans tes mains desséchées,
N'entends-tu pas ton nom au fond de la forêt?
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
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Commentaires
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Posté le 28/10/2020 à 21:13:57
Beau et triste Triste ce voyageur toujours perdu dans tes poèmes. Si belle cette mélopée d'automne. |
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Iloamys |
Posté le 29/10/2020 à 12:21:35
Merci Iloa, c'est vrai, j'ai toujours cette impression que l'homme est un éternel étranger sur la terre en voyage pour une destination inconnue, bonne journée! | |
Banniange |
Posté le 29/10/2020 à 16:09:36
J'ai toujours aimé le sonnet pour sa forme particulière. Celui-ci est de bonne facture. Vos de scriptions des endroits sont toujours très jolies et harmonieuses, pour ne pas dire belles. J'aime aussi quand la poésie interroge le lecteur au sens propre comme au figuré. Etre interpellé par une question dans un poème est toujours délicieux, je trouve. Au plaisir de vous lire, bonne fin de semaine. |
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Posté le 29/10/2020 à 16:37:59
Oui, le sonnet est un beau cadeau offert par nos maîtres anciens, il faut en prendre soin quand on peut, merci et bonne semaine en ces temps confinés! | |
Banniange |
Posté le 01/11/2020 à 12:51:39
Je vois grâce à toi un tableau de Friedrich, celui où un soldat français tenant un clairon, isolé, hésite devant un front de forêt. Ton sonnet est formidable, je le mets dans mes favoris, instinctivement presque, pour son caractère imagé, de rochers aux mousses déposées par l'automne parmi d'autres sensations de présences... Merci Banniange ! | |
jacou |
Posté le 02/11/2020 à 08:41:00
Sans Friedrich, je pense que ma sensibilité plastique aurait été amoindrie, alors merci mille fois pour ce commentaire! | |
Banniange |
Commentaires
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