Un grand vent balayait les ombres dans la rue
Qui s'étaient détachées de leurs corps éperdus,
Les heures se cachaient dans de longs cauchemars
Hérissés de pièges et de vils traquenards,
Des chevaux aux yeux fous galopaient sans répit
Sous les arcades bleues d'une place déserte
Que la lune agressait de ses griffes blêmies,
Dans l'arbre ricanait une corneille inerte.
Qui donc criait au loin qu'il perdait son visage,
Quelqu'un le lui volait, un collecteur d'images?
Une main égarée s'agrippait à la herse
D'un parc abandonné où errait sa détresse.
On entendait des pas fuir sur de lourds pavés
Mais pourtant personne ne semblait se sauver,
Un phare s'allumait comme un coeur enflammé,
Etait-ce ton regard au fond de mes pensées...
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
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Commentaires
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Posté le 20/09/2020 à 20:31:32
fascinant mystérieux avec des détails...qui frisent l'effroi !j'ai aimé !bonne soirée !amitiés:) | |
romantique |
Posté le 20/09/2020 à 20:34:50
Ah, grand merci romantique, là, je le retravaillais encore, il y a toujours un truc à améliorer, bonne soirée à toi! | |
Banniange |
Posté le 20/09/2020 à 20:50:40
Bonsoir, Un poème bien sombre et inquiétant en effet et puis cette lumière d'espoir peut-être... En tout cas un questionnement. C'est beau un cœur qui parle, toujours. |
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Iloamys |
Posté le 20/09/2020 à 21:00:23
Merci Iloa, Valéry disait que la poésie était une hésitation entre le son et le sens...il ne faut pas oublier le premier, ça allège la noirceur du deuxième! | |
Banniange |
Posté le 20/09/2020 à 21:07:36
C'est parfaitement vrai. C'est pour ça que je te disais que c'était beau un cœur qui parle. ça signifiait pour moi que ton poème était beau mais j'ai omis de te le dire. |
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Iloamys |
Posté le 20/09/2020 à 21:16:01
"La beauté est l'imminence d'une révélation qui ne se fera pas" JL Borgès,bonne fin de soirée. | |
Banniange |
Posté le 20/09/2020 à 22:46:47
Une atmosphère angoissante vraiment bien rendue, la vision est vraiment cauchemardesque où l'on tremble au ricanement de la corneille et au cri de qui perd son visage, où l'on sursaute au bruit du galop des chevaux et à celui des pas qui s'enfuient. J'aime beaucoup l'image du phare à la fin, comme une lueur intermittente d'espoir à laquelle s'accrochent les pensées du poète, comme à un regard auquel il se rassure. |
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Matriochka |
Posté le 21/09/2020 à 09:39:05
C'est un poème éperdu qui galope dans la nuit, vers la lumière! J'y vois une obsession de fuite dans un tumulte obscur vers ce but, ce phare dont la lumière ténue est comme une main tendue. C'est superbe ! | |
eliosir |
Posté le 21/09/2020 à 18:15:41
Bonsoir, Beau ! Une Frontière que l'On craint, certes, mais qui nous happe dans ses Traversées, qui nous offre une Main tendue .. Le retravailler ? il porte pourtant son Charme .. Merci du Partage ! LyS .. |
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Lys-Clea |
Posté le 22/09/2020 à 08:26:11
Merci Matrieliolys d'avoir apprécié l' atmosphère (comme aurait dit Arletty) de ce poème, à vous lire! NB: je le retravaillais pendant que romantique le commentait, nos plumes se sont croisées. |
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Banniange |
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