Aujourd'hui, j'ai revu mon ancien camarade,
Je me suis promené sous la pluie et le vent
Avec lui, l'enchanteur des secrètes balades,
Tout le long des forêts, des vallées et des champs,
Quand on a poursuivi la rivière sauvage,
Nous avons retrouvé tous nos amours d'antan,
Cachés dans les halliers, au soleil déclinant,
On les voyait passer, les nymphes du village,
Nos regards envoûtés par ces rares beautés,
Nous voulions transpercer leur coeur impénétrable,
Nos désirs insensés se heurtaient, pitoyables,
Aux solides remparts de leur froide fierté,
J'ai revu ce matin mon ancien camarade,
Je l'ai accompagné pour une ultime aubade
Dans un parc verdoyant et ses cyprès flambants,
Ses stèles exhaussées de croix peintes en blanc.
A Robert Desnos dit Robert Le Diable, immense poète et valeureux résistant en acte!
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Triste à découvrir... | Poèmes de Banniange au hasard |
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Je n'ai jamais pris le temps de m'attarder vraiment sur la poésie de Desnos. Ton poème est très touchant. Si Desnos est ton ami, je pense que ça doit valoir le coup que je prenne du temps pour le découvrir. sourire Merci. |
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Iloamys |
Il a beaucoup écrit et tu trouveras sans problème pas mal de ses poèmes sur des site poétiques, je me rappelle début de "The night of loveless night" : Nuit putride et glaciale, épouvantable nuit, Nuit du fantôme infirme et des plantes pourries, Incandescente nuit, flamme et feu dans les puits, Ténèbres sans éclairs, mensonges et roueries. Qui me regarde ainsi au fracas des rivières ? Noyés, pêcheurs, marins ? Éclatez les tumeurs Malignes sur la peau des ombres passagères, Ces yeux m’ont déjà vu, retentissez clameurs ! Le soleil ce jour-là couchait dans la cité L’ombre des marronniers au pied des édifices, Les étendards claquaient sur les tours et l’été Amoncelait ses fruits pour d’annuels sacrifices. Tu viens de loin, c’est entendu, vomisseur de couleuvres, Héros, bien sûr, assassin morne, l’amoureux Sans douleur disparaît, et toi, fils de tes œuvres Suicidé, rougis-tu du désir d’être heureux ? |
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Banniange |
Merci. Moi, j'ai souvenir du " Pélican " Qui nous est enseigné à l'école. sourire. |
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Iloamys |
Ton poème est très beau, ton hommage à Desnos n'en est que plus conséquent ! Félicitations Banniange pour cette beauté que je place en favori ! | |
jacou |
C'est magnifique hommage ! Merci Pour cette découverte Banniange ! |
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Yuba |
Très bel hommage, en forme d'aubade poétique, à un grand poète qui disparu trop tôt et en de tragiques circonstances, d'une terrible maladie dans ce camp de concentration. Mais ses écrits restent dans la mémoire de notre culture, par delà les temps. |
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Matriochka |
Merci à vous de l'avoir apprécié! | |
Banniange |
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