Les fantômes,

Tenace, flou, mon esprit vagabonde
Conscient de cette douleur dans la ronde,
Glauque, au grès des maux, des attitudes
Il réveille un passé de solitude.

Mourir cette vie lamentable et pourrie
Je ne sais plus si je reste ou si je fuis
Les fantômes me courent toujours après
Ceux qui depuis ne m'auront jamais lâché.

Son image s'incruste dans mes veines
Ses craintes, ses peurs je les ai fais miennes
Je désire son regard solitaire
Je donne mon cœur éperdu et amer.

Comme un laser une lumière qui jaillit
Au fin fond d'un immense gouffre enfoui
Sans raison, elle a peur de je ne sais quoi
De son passé encore présent, sans loi.

A la recherche guidée d'un bonheur vrai
Me couper en deux pour elle, je suis prêt
Sans fioriture ou mensonge de ma part
Je la désire tendrement jusqu'au soir.

Basile Béranger Chaleil