Aux confins du désert, il est une prison,
Sans barreaux ni gardiens. Et pour seul horizon,
Un océan de rien, de chaleur et d'ennui,
Et la soif dans le sable pour seule compagnie.
Aux confins du désert, il n'est point de saison,
Jamais soleil ne cesse. Il est amphitryon,
De ce néant livide, de fièvres et torpeurs,
Où la maladie guette à la première vapeur.
Aux confins du désert, toujours cette prison,
Aux chaînes de langueurs, chagrins et déraisons,
Le sel, le vent, le ciel et pas la moindre pluie,
Et la soif dans le sable pour seule compagnie.
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Écrit par Bernadotte
"Ma patrie, c'est la langue française." (Camus)
Catégorie : Amitié
Publié le 07/08/2013
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Commentaires
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Posté le 07/08/2013 à 00:41:33
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Sur le fond : riche et fort pertinente évocation des affres de l'isolement, (selon moi); Sur la forme : le poème, (toujours selon moi), gagnerait à n'être écrit qu'en alexandrins. Cela dit, on n'en est pas loin, la perfection est à deux pas. |
Disciple  |
Posté le 07/08/2013 à 05:21:29
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Rares sont ceux, sur ce site, à émettre des critiques sincères sur la forme. J'apprécie ta lecture et tes appréciations. Cela dit, il est en alexandrins, ils sont parfois forcés. On peut en discuter si tu veux. Merci, en tous les cas, pour tes remarques. |
Bernadotte  |
Posté le 07/08/2013 à 09:51:35
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Belle de scription de l'angoisse que peut engendrer le désert, la sensation d'enfermement devant tant d'espace inhospitalier. J'ai connu cela en Afrique. |
Marouette  |
Posté le 08/08/2013 à 00:05:39
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Si tu veux. En fait, voilà: je compte treize syllabes dans les vers suivants (où, en outre, la césure, pour moi, est placée à la septième syllabe sur des e non-élidés): - "Et la soif dans le sable pour seule compagnie" ----> 13 - "De ce néant livide, de fièvres et torpeurs" ----> 13 |
| Disciple |