La nuit est grise et mon manteau claque à ces vents de pluie.
Les rues sont désertes comme le soir d'un noël sans bruit.
L'eau froide ruisselle sur mon chapeau que je cale à mi-yeux.
Et je trouve la maison, d'un fanal qui m'éclaire bien trop peu...
Yeux verts, une longue étole de lys de mer baigne à mon cou,
Derrière la fenêtre en bataille; le regard triste d'un vieux hibou.
Un prologue à ce qui reste, tout juste après cette liturgie,
Alors que je récite un peu de prose à la belle endormie
Je cale mon chapeau à mi-yeux, puis m'endors dans la nuit
Le bruit sourd de mon manteau se dissipe sous la pluie.
Je verse une larme à ce que peuvent dire ces athéistes,
Maintenant vieux, sachez-le, j'eus été exorciste...
Écrit par Biron
\'\'La poésie est une maladie du cerveau\'\'
Catégorie : Divers
Publié le 04/10/2012
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Commentaires
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Posté le 04/10/2012 à 05:57:45
Encore un authentique poète, qu'on lit trop peu souvent, j'apprécie énormément : "le bruit sourd de mon manteau se dissipe sous la pluie". | |
flipote |
Posté le 04/10/2012 à 16:41:11
Très belle scène. | |
Vladz |
Posté le 04/10/2012 à 16:48:33
Une atmosphère sombre, saisissante, on dirait un roman noir. Des images fortes. Bel écrit. |
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Jerem |
Posté le 02/11/2012 à 16:43:15
Poème saisissant. | |
MarieVenture |