Le sang coule sur les dalles des rues,
Des lignes étroites aux traits aiguës.
Regarde comme l'hiver tarde encore,
Les marins en ont même quitté le vieux port.
Ils commençaient, les orphelins, à avoir peur,
Car le givre s'en était déjà pris aux fleurs.
J'ai mené la plus part de mes douces guerres
Bien tristement, lâche et sous le couvert ;
De vieux théâtres aux salles vides et infâmes
De leurs fantômes ; ceux de toutes mes femmes.
Comme Pyrrhus en serait fier de moi !
Mes victoires n'eurent comme lui ; aucun éclats.
Et quand la neige tombe sur les dalles des rues
Que le dernier des orphelins est mort étendu :
J'offre un souffle aux jours d'autrefois.
-Si je gagne encore une toute petite fois,
C'est en souvenir qu'on parlera de moi.
Écrit par Biron
\'\'La poésie est une maladie du cerveau\'\'
Catégorie : Triste
Publié le 10/03/2012
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Commentaires
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Posté le 10/03/2012 à 09:38:35
J’ai mené la plus part de mes douces guerres Bien tristement, lâche et sous le couvert - très bien dit, Biron. |
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eco-blanchiment |
Posté le 10/03/2012 à 14:10:42
les guerres et les victoires ne sont pas toujours celles que l'on trouve dans les livres d'histoires et pourtant. | |
p'tite fée |
Posté le 10/03/2012 à 20:35:26
J'ai été très sensible au motif des dalles qui se fait toile sur laquelle se peint ton poème. | |
Harmonie |
Posté le 11/03/2012 à 00:13:33
j'adore, tu te retiens jamais, une telle solennité, une telle emphase (dans le bon sens du terme) ce n'est pas donné à tout le monde par contre "j'ai mené la plus part[...]", tu es vraiment sûr de toi :) al; |
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spock27 |