Il gît, au fond de ton coeur, un monstre froid.
Il est un vide, abysse, gueule toujours affamée.
Rien d'autre que le trou dans ton âme malmenée
que le dernier qui te conquît a laissé en toi.
Il convoite la lumière, passe de bras en bras
emportant chaque fois les monceaux d'esprit
que tes victimes inconscientes tenaient de lui.
Sache que jamais, ce faisant, tu ne sera rassasiée.
Le bonheur qui t'attire, tu le dévore, l'aspire.
Ne laissant derrière rien que des morts-vivants.
Désinvolte, la bête en toi se lasse à l'avenant
Sitôt, tu reprends ta traque, pauvre Vampire !
Invincible sans un nom, dans l'ombre de ton égo
Ce gouffre insidieux te contrôle, étouffe ta flamme.
Cède à ta faim et tu le renforce, aiguise sa lame !
Pourtant en le réprimant, il se nourrit de tes maux.
Ainsi tu répands le mal qui te ronge parmi les hommes,
Et j'ai beau flamboyer pour conjurer cette ombre de peur,
et la nommer, enfin qu'elle t'apparaisse, dans son horreur,
ce noir démon dévoreur : le dévoiler, le réduire à son épitome.
Qu'importe ma propre souffrance aux crocs, au déshonneur.
Je soufflerais sur ta cendre pour en faire revenir la braise,
dans ta terre brûlée survit une étincelle, phœnix de glaise.
Je lèverais plus haut mon flambeau et relève ton défi, Mangecœur !
Écrit par Bleys
Ca n'est que dans les ténèbres que l'on peut juger de la lumière d'une chandelle.
Catégorie : Amour
Publié le 25/06/2008
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dur mais vrai, merci Bleys tellement de mangecoeur font souffrir et repartent sans se soucier du mal qu'ils viennent d'accomplir ! | |
louann |
trés beau poème ! | |
larme de vie |