T'en souviens-tu ma mie au temps des amourettes
Alors que je prenais dès l'école ta main
Pour aller au jardin cueillir les pâquerettes
Ou… plutôt sur ta bouche en baisers le jasmin.
C'était l'hiver, malgré la pluie ou la froidure
Qui nous accompagnait, guides inopportuns,
Je trouvais la chaleur sous ta cape en fourrure
Et pâmé, respirait dans ton cou les parfums.
Le banc, hôte de tant d'idylles anonymes
Et complice muet des serments éternels,
Nous réservait ses soirs : les murmures intimes
Se mêlant à nos corps dans leurs élans charnels.
Ce qui, par la jeunesse, étoile bondissante,
N'aurait pu devenir qu'une aube sans soleil
Se mua lentement : la clarté sur la sente
Nous apporta des feux implicites l'éveil ;
Et l'amour ne fut point comme une régalade
Qui se consume vite et sans chaleur, ses yeux
Posèrent sur nos cœurs les mots d'une ballade
Dont nous chantons toujours l'envoi mélodieux.
Car après quarante ans d'existence commune
Et deux fruits féminins mûris sur le chemin
De nos étés, je suis la mer et toi la dune,
Côte à côte l'on reste et ce jusqu'à demain.
Alors que nous passons dans le bois de l'automne,
Que le froid se profile à l'horizon blafard,
A l'abri de ta vie encor je m'abandonne
Et te dis simplement que je t'aime, sans fard.
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un poème charmant aux belles rimes..le fond vaut la forme..bonne journée.. | |
amnous |
Bon Jour, CALIJO.UR Clin d'Oeil d'OR. La Bienvenue, Poète! ANTEROS. |
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ANTEROS |
J'aime beaucoup ce poème, belle déclaration à celle qui est vôtre. Bonne journée poétique. Pétale d'oeillet. |
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rebecca |
HAaa j'ai trouvé ce poème trop touchant !! C'est vraiment mignon, d'un romantisme que j'avais depuis longtemps plus lu. Surtout le passage de vos deux enfants, j'ai trouvé ça vraiment mélodieux ! |
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Cheku |
Merci à vous tous pour ces gentils messages. | |
CALIJOUR |