Un pâle soleil d'hiver,
Anime ce jour morose.
Franchir le sommet du jour
Atteindre la première marche du soir,
Le bout de la journée,
Le haut de l'escalier.

Descendre le dernier obstacle,
S'asseoir face au bureau où sommeille
Une page en attente de mots tendres, vermeils.
Y griffonner les paroles qui se bousculent,
Qui pleurent, qui rêvent d'aube et de ciel clair
De bras qui enlacent, de lèvres qui embrassent.

Dans la spirale de la solitude,
Les pensées veillent, ne laissent pas dormir.
Elles enfantent des mots si sincères,
Qu'ils feraient pâlir, douter de l'avenir.
Sur la lame du temps, les écrire
Pour des oiseaux lointains, des roses carmin.

Susurrer les secrets d'une âme solitaire,
Les blessures d'un cœur repentant toujours aimant.
Penser aux combats brûlants
Contre soi-même et ceux de souvenirs d'antan.
Rêver de ciel clair, d'astre perdu,
D'immensités de neige blanche, immaculée
De silence réconfortant, jamais interrompu
Sentir le cœur battre, résonner, lutter
Et se dire que jamais rien ne sera perdu
Tant que le verbe aimer sera d'actualité.

CRIS