La plage,

Le soleil au zénith, sous un ciel azur
Je marche, seul et libre, me sens Robinson
En osmose, avec les éléments, la nature
Aux couleurs bigarrées, me met en pamoison.

Un léger vent marin, soulève les cheveux
Il caresse de ses doigts, la peau de la mer
Elle frémit de plaisir, de ce jeu amoureux
Et des vagues, pousse les embruns vers la terre.

Un instant, je m'arrête devant la beauté
De l'océan, tout est grand, calme et naturel
Tel un tableau vivant, virginale pureté
Qui a gardé en lui, son aspect temporel.

Sur la plage, au sable blanc, je peux entendre
Passer au dessus de moi, un vol gracieux
D'oiseaux, allant pêcher, plonger et surprendre
Les poissons, emportant ce butin précieux.

Et je vois au loin, naviguer un beau trois-mâts
Toutes voiles dehors, il vogue sur les flots
Fier et orgueilleux, de ce panorama
Je rêve d'être pirate, un vrai héros !

Je me laisse bercer par le bruit des vagues
Qui viennent mourir, aux abords des rochers
Ce doux clapotis reposant, je divague
Et je m'endors, au milieu des palmiers.

Minuit, parmi un champ d'étoiles, j'aperçois
Les tendres rayons de lune, se refléter
Dans les eaux turquoise du lagon, j'entrevois
Ma vie au paradis, en cette nuit d'été !

Instants de nature,

Quand le jour se lève, la brume du matin
Enveloppe de son écrin, vertes prairies
Tendres labours et étend son voile satin
Sur les champs de rosée, aux parfums si fleuris.

Quand sur la plage, le vent souffle ses embruns
Les moutons blancs, tel un troupeau, chantent la mer
Et font le dos rond, de leurs pigments ocres et bruns
Des monstres marins, se prennent pour des chimères.

Quand le ciel est bleu, les rayons du soleil
Dardent de leurs traits, les vieux murs du Castel
Quelques fantômes noctambules, tous pareils
A d'antiques momies, parlent de bagatelles.

Quand la forêt touffue prend ses couleurs d'automne
Les sous-bois murmurent, susurrent de leur voix
L'agonie prononcée d'un bel été atone
Et l'écureuil roux fait provision de noix.

Quand la montagne se pare de son manteau
D'hermine, l'aigle plane au dessus des vallées
Perçant d'un cri strident, le merveilleux tableau
De la vie rurale, aux reflets acidulés.

La forêt,

J'ai quitté les faubourgs nauséeux et glacés
Des cités enfumées, quartiers malfamés
Aux visages blafards, aux regards angoissés
Cette jungle de béton, de bêtes affamées !

J'ai trouvé mon Amazonie, l'Eldorado
Un paradis sur terre, ou plutôt sur la mer
Un jour de grand vent, échoué sur un radeau
Sur cette plage vestale, aux couleurs primaires.

C'est une île, un coin esseulé sur l'océan
Son cœur émeraude, au charme magnétique
M'attire, je me sens le maître de céans
Sujet aux rêveries, aux accents poétiques !

O forêt ! Etouffes-moi de ton vert plumage
Que tes ailes de sève, protègent ma vie
J'ai besoin de toi, amie, je te rends hommage
Pour ton réconfort, j'aime l'endroit, où je vis !

Petite promenade,

J'apprécie l'instant de ces moments solitaires
Où je suis moi-même, sans jamais être austère
Envie de me retrouver, un besoin salutaire
Loin de tous, loin de tout, je n'en fais pas mystère.

Baguenauder d'un pas léger, sur les chemins
De terre, je suis libre ! Je peux vibrer, crier
L'amour que j'ai pour la nature, demain
Est un autre jour, je ne dois pas l'oublier.

Alors, j'ai décidé de remonter le temps
Non pas hier ! Avant, dans ce lointain passé
Et révolu, celui où vivaient les Géants
Les monstres, les dinosaures du Crétacé.

Ne comptez-pas sur moi, je garde mon secret
Je m'en vais voir Néandertal, un compagnon
Manger de l'ours, du Mammouth, vous êtes indiscret
Je n'ai pas dragué la femme de Cro-Magnon.

Et hop ! Un bond, me voici au Néolithique
Fini le chasseur cueilleur, place au cultivateur
Un scoop ! Ils parlent déjà sur la politique
Discours entre innovateurs et conservateurs.

Bref ! Un petit passage vers l'Antiquité
J'étais prévenu, mais ils sont fous ces romains
Conquérir la Gaule ! C'est çà la réalité
Jules César ? Devenir des Gallo-romains.

J'abandonne ! Direction le Moyen-âge
De l'amour courtois et de preux chevaliers
Voilà ce que j'attends, au cours de mon voyage
Tout doux, l'ami ! Vous êtes bien cavalier !

Et un saut du côté de la Révolution
Ouf ! Je n'ai pas perdu la tête, pour finir
Deux guerres atroces, c'est çà l'évolution ?
J'en ai assez vu et je pars pour l'avenir !

Horizon patiné,

Au-delà des mois, au-delà des ans, du temps
Quand le soleil d'été commence à décliner
Que ses rais incarnats rasent l'eau d'un étang
On aperçoit au loin, l'horizon patiné.
Aux premières lueurs du jour, les rayons
Chauds, amicaux de l'astre d'automne tutoient
Le faîte des arbres qui portent des haillons
Sur leur dos, les feuilles mourantes dans le bois.
Sur ce tapis d'humus, au printemps renouveau
Sortiront de terre, de leur morne torpeur
De tendres fleurs qui montreront aux baliveaux
Par leur fraîcheur, un tableau de douce candeur.

Un été en Provence,

Douce Provence ! Pays de mon enfance
J'attendais impatient de venir l'été
De quitter la maison et passer les vacances
Avec mes parents pour ces mois de gaieté.

Nous n'étions pas riches, pour rien au monde
Je voulais aller ailleurs, des rires et plaisirs
C'était toute ma jeunesse, pas une seconde
A perdre, car il fallait à tout prix partir.

Je ne pouvais oublier dans mes bagages
L'élément essentiel à tout bon nageur
Le slip de bain, me baigner ! Fallait être sage
Attendant l'arrivée et éviter les heurts.

Et voilà enfin ! Cet instant tant désiré
Sortir de l'auto et courir droit vers la mer
Je criais ma joie au ciel, pour admirer
La beauté de l'endroit, je me croyais Homère.

Et hop ! Je plongeais dans la Méditerranée
Le bonheur de nager dans ces flots merveilleux
Sentir le soleil sur la peau, pouvoir flâner
Près des oliviers, j'étais vraiment heureux.

Marcher dans la garrigue, sentir les bouquets
De fleurs sauvages et que j'apportais le soir
A ma mère, je pensais au petit paquet
De lavande que j'allais donner à Edouard.

Promenade,

L'aube, je pars de chez moi d'un pas solitaire
Marcher là où je me sens libre, sur l'estran
Et admirer la vue, loin de ce monde austère
Les pieds nus dans l'eau, l'esprit un peu migrant.

Je communie avec les éléments, la nature
Devant cet océan, en totale harmonie
Je suis hors du temps, hors de tout, la vraie rupture
Ici et maintenant, le cœur en symphonie.

Je suis oiseau, un nuage dans le ciel
Je suis poisson, un coquillage dans la mer
Je suis soleil, l'ombre sur un gratte-ciel
Je suis cheval, un coquelicot sur la terre.

Je ne cherche pas le bonheur, que des moments
De joie et des instants de pure plénitude
Sentiment d'être vivant, la vie est un roman
Chaque jour m'apporte son lot de quiétude.

Doux plaisir,

Quand le jour recouvre la nuit de son bandeau
Le soleil s'habille de son halo doré
Il est temps d'ouvrir les volets et les rideaux
Je vois là l'horizon aux reflets mordorés.

Et je laisse entrer la clarté dans la maison
La lumière emplit de chaleur les murs blancs
Quelques tableaux anciens montrent les saisons
Près de l'âtre, un vieux buffet un peu branlant.

Quatre chaises en bois et paille, la table carrée
En chêne au centre de la salle, un pot de fleurs
Posé sur un guéridon, décor bigarré
Par un tapis pastel, à l'aspect cajoleur.

On se sent bien dans ce logis, il sent bon
Le café du matin, le pain, la confiture
Pour le petit déjeuner, un peu de jambon
Et des œufs, il ne manque pas de nourriture.

Je mange lentement et j'ouvre le journal
Savourant ce moment de douceur estivale
J'apprécie vraiment ce calme dominical
Je fais signe au voisin, d'un bonjour amical.

J'ai besoin de sortir, de partir promener
Prendre le chemin qui me mène vers le port
Des oiseaux, un ciel bleuté, j'aime flâner
Près des bateaux et quelquefois monter à bord.

Rêver,

Comment exprimer lors de mes promenades
Ce ressenti, ce sentiment de plénitude
Je rêve à une vraie vie de robinsonnade
Partir de mon plein gré vers d'autres latitudes.

Je monterais un cheval ailé m'envolant
Et galopant à travers les nuages blancs
Livrant bataille aux gouttes de pluie, combattant
Les éclairs, affrontant un soleil accablant.

Je prendrais un train à vapeur, lent et poussif
Qui me mènera vers les plus hauts des sommets
Là-haut, je regarderais d'un air expressif
Ce bas monde que je veux quitter désormais.

Je marcherais, dans les dunes du Sahara
A chercher l'Atlantide, autour de moi, un océan
Sans eau, voir la sublime reine Antinéa
Et succomber aux charmes de son corps brûlant.

Je nagerais dans les eaux bleutées d'un lagon
Pour m'échouer de fatigue sur un ilot
Je partirais pêcher, attraper des poissons
Je serais un Crusoé, en mode écolo.

Et voilà, il faut rentrer, reprendre sa vie
Revenir tristement à la réalité
Travailler, œuvrer pour assurer sa survie
Avec le rêve, j'ai l'esprit en liberté !

Magnifique nature,

La Terre le plus beau joyau de l'univers
Il a fallut attendre des milliards d'années
Pour qu'un frêle animal au plus haut du couvert
Des arbres découvre un monde non profané.

Et il est devenu homme, drôle de singe
Au départ, curieux, malin et débrouillard
Mais craintif, il a dû remuer ses méninges
A l'excès pour devenir ce sacré gaillard.

Je suis ce primate que l'on dit intelligent
Mi-bête mi-dieu, la croisée des chemins
A la fois exigeant, quelquefois négligent
Imparfait, je le sais, fier d'être un humain.

Des yeux pour la voir, magnifique nature
Splendeurs enneigées des sommets vertigineux
Beautés minérales, le goût de l'aventure
Traverser pôles et déserts, c'est faramineux !

A imaginer l'immensité des forêts
Le poumon vert d'Amazonie, plaines infinies
Du Serengeti, l'Asie et ses bambouseraies
Les mers et océans, sentiments d'harmonie.

Si je pouvais un jour contempler notre sphère
Qui au milieu des ténèbres de l'espace
Eclaire les enfers, j'en ferais mon affaire
De l'observer du cosmos et voir sa surface.

Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Amitié
Publié le 22/04/2017
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 22/04/2017 à 00:18:47
Au milieu de ce mirifique ensemble, "Horizon patiné" ravit tous mes suffrages. Sa brièveté même le rend plus étincelant.
jacou
Posté le 22/04/2017 à 09:30:57
Ce sont les thèmes pour le recueil en fait...
arts, espace, nature...
tu as écrits plusieurs poèmes sur chaque thème avant d'en choisir un ?
feuille_au_vent
Posté le 22/04/2017 à 09:34:39
Bonjour Feuille au vent, a ce jour 500 poemes, je fais une pause pour l'écriture, j'ai choisi depuis quelques jours, de réunir quelques poèmes par thème.
CRO-MAGNON
Posté le 22/04/2017 à 09:39:27
Merci JACOU, les plus courts poèmes sont parfois les plus beaux !
CRO-MAGNON
Posté le 22/04/2017 à 10:06:16
Le thème de la nature te sied bien.
Ils sont tous très beaux tes poèmes.
Bravoooo !
:-)
Iloa Mys
Posté le 22/04/2017 à 10:07:47
Merci ILOA !
CRO-MAGNON
Posté le 22/04/2017 à 15:51:01
Une grande bouffée d'oxygène! On respire, on contemple, on s'évade, et on apprécie. J'ai beaucoup aimé cette magnifique nature et tu écris tellement bien...Bravo Olivier!
suane
Posté le 22/04/2017 à 18:17:55
Merci Suane ! Le talent oui, uniquement que pour le plaisir d'écrire !
CRO-MAGNON
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Bonne soirée et bonne nuit à vous, Ange de Lumière.
08/04 09:11Ange de Lumiere
Très belle soirée à tous
08/04 08:42Ange de Lumiere
Bonsoir les poètes
07/04 09:03Ange de Lumiere
Bonsoir à tous
07/04 08:59Yuba
Je souhaite la bienvenue à Ange de Lumière, de nouveau parmi nous chez les modos :)

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