Esprit Provence,
Le doux pays des hommes et des dieux
Terre de contrastes, terre de lumière
Le mistral qui chasse les nuages, sculpte les arbres
La brise qui transporte le parfum de la garrigue
Les champs de lavande aux fragrances odorantes
Les chevaux et les taureaux en liberté
Les peintres, aux tableaux pittoresques
Les marchés où l'on entend l'accent chantant
Les petits ports au bord de secrètes calanques
Les pins qui se reflètent dans la mer qui scintille
Les maisons aux murs de pierre, aux jolis cabanons
La Provence, un esprit, un art de bien vivre.
Au milieu des tempêtes,
Au milieu des tempêtes, au milieu des tumultes
Quand la mer se déchaîne et que la terre rugit
Un grand oiseau de feu étend ses ailes de brume
Sur le sommeil profond d'un pâtre endormi.
Et sur la montagne au sommet tourmenté
Quand la forêt recouvre de son vert manteau
Des espaces naturels, coule au fond de vallée
Le chant minéral d'un torrent indompté.
Puis quand le vent amène de suaves fragrances
S'élèvent des champs de lavande, les odeurs bleutées
Des rêves d'enfance, aux couleurs de Provence
Aux ocres aigre douces, aux charmes désuets.
De la pierre d'un vieux moulin délabré
On entend le bruissement millénaire
De la roue qui s'épuise nonchalante
À moudre, le grain de nos souvenirs.
Assis sur la margelle d'un vieux puits sans fond
Je contemple la lune mutine et les étoiles
Qui dans un bal astral, dansent une gigue
Endiablée, et je rêve enfin, à la beauté du jour !
Un été en Provence,
Douce Provence ! Pays de mon enfance
J'attendais impatient de venir l'été
De quitter la maison et passer les vacances
Avec mes parents pour ces mois de gaieté.
Nous n'étions pas riches, pour rien au monde
Je voulais aller ailleurs, des rires et plaisirs
C'était toute ma jeunesse, pas une seconde
A perdre, car il fallait à tout prix partir.
Je ne pouvais oublier dans mes bagages
L'élément essentiel à tout bon nageur
Le slip de bain, me baigner ! Fallait être sage
Attendant l'arrivée et éviter les heurts.
Et voilà enfin ! Cet instant tant désiré
Sortir de l'auto et courir droit vers la mer
Je criais ma joie au ciel, pour admirer
La beauté de l'endroit, je me croyais Homère.
Et hop ! Je plongeais dans la Méditerranée
Le bonheur de nager dans ces flots merveilleux
Sentir le soleil sur la peau, pouvoir flâner
Près des oliviers, j'étais vraiment heureux.
Marcher dans la garrigue, sentir les bouquets
De fleurs sauvages et que j'apportais le soir
A ma mère, je pensais au petit paquet
De lavande que j'allais donner à Edouard.
Olivier,
Je suis l'Olivier de Méditerranée
L'arbre millénaire qui sent bon la garrigue
Le thym, la lavande, à ce temps suranné
Où les cigales stridulaient près de Martigues.
Moi qui écris, je porte ce joli prénom
Et surtout quelque part, un peu de la Provence
Cette terre de soleil, aux petits cabanons
En bord de mer, doux souvenirs de mon enfance.
Je suis l'Olivier de Méditerranée
Au tronc tortueux, rempli de nœuds et de bosses
Mes branches se tortillent depuis tant d'années
A voir des enfants, je m'amuse comme un gosse !
Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Amitié
Publié le 08/09/2017
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Un rapprochement de poèmes éloquents et élégants qui en disent beaucoup sur ton art poétique. Bravo à toi, Olivier Cro ! | |
jacou |
Merci Georges ! | |
CRO-MAGNON |
C'est superbe! Au hasard "la roue qui s'épuise nonchalante à moudre le grain de nos souvenirs". C'est beau ! Tu n'as pas que le prénom de la Provence, tu as aussi le chant des vers de tes poésies. Bientôt, je te souhaite de rejoindre cette terre étrange ou la douceur même est élevée à un paroxysme! Je lève mon verre à cette belle poésie en attendant de le tinter avec toi près de ce coin du Sud Luberon. ( demain fiesta à l'Isle sur la Sorgue et dimanche baignade et farniente en tenue d'Adam sur la côte bleue). Tchin Olivier! | |
eliosir |
Merci Eliosir, ok pour trinquer ! | |
CRO-MAGNON |
"Coule au fond de vallée/Le chant minéral d'un torrent indompté" : voici ma sélection personnelle de la de scription qui me parle le plus dans l'un de tes poèmes, et il y en a d'autres, Cro ! Tu as su saisir le charme des cimes, lorsque du haut d'entre elles on jette un coup d'œil dans l'abîme. Tu me fais penser ici à un beau tableau de Caspar David Friedrich ! |
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jacou |
Oui je suis un poete voyageur contemplatif ! | |
CRO-MAGNON |
De jolies impressions du Sud écrites dans le Nord lol. La Provence est à l'honneur dans tes très beaux poèmes. Tu es un Olivier dont le coeur est au Sud, la tête au Nord et les pieds, ils sont où ? Sur terre, j'espère !? Oh que ouiii. Bravo Cro. | |
suane |
Merci suane | |
CRO-MAGNON |
Tes anecdotes provençales merveilleusement contées me rappellent ma première émotion quand j'ai découvert cette belle région, c'était dans les années 60. | |
TANGO |
Merci tango | |
CRO-MAGNON |
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