HUMAN AIR

Nous nous sommes peut-être croisés,
Peut-être évités, ou peut-être effleurés,
Peut-être ai-je laissé tomber un Grain de mon Temps,
Une Larme de ma Pluie, une Goutte de mon Sang.

Dans cette Course où nombre d'Obstacles s'accumulent,
Les Corps et les Cris s'entre-mèlent, se bousculent,
Pour en oublier le Sens d'une Caresse, d'un Murmure,
Où chaque Bulle est mise à mal, fuit devant l'Eraflure.

La Peur de la Douleur, bravant le Cycle de l'Expérience,
A trop se protéger, se raccrocher aux Fils de l'Innocence,
Le Guerrier finit aussi par se soumettre aux Brises légères,
Délaissant sa Cause pour d'autres Aspirations moins fières.

Le Choix de toute une Vie, ou d'un simple Chemin,
Fera de Nous le Charbon qui brûle, les Wagons d'un même Train,
Ravivera le Cœur Sombre, le Sang rougi de l'Etre Humain,
Nourrira les Rêves ambitieux, l'Esprit volatile de l'Etre Aérien.

Né d'une simple Caresse, d'un insolent Désir,
Mon Vent avance alors qu'on le croit fuir,
Peut-être trop vite, peut-être trop loin pour être saisi,
Peut-être trop seul, peut-être trop flou pour être compris.

Traversant sans Pitié les Champs de Bataille,
Brûlant les Secondes comme des Fétus de Paille,
Si la Terre reste ma Complice de quelques Egarements,
Aux Cieux je reste Fidèle, du premier au dernier Sang.

05/08/2009