Vidons nos coeurs,
Comme autant de coupes,
Pleines de vie, jusqu'à l'ivresse,
Réveillons les valeurs ancestrales.

Montons sur les tables,
Dansons jusqu'à en tomber,
Pour mieux nous relever,
Souffrons pour mieux vivre.

Battons nous,
Jusqu'à l'épuisement,
Alors, sur nos corps brisés,
Glisseront caresses et baisers.

De tard le soir,
A tôt le Matin,
Nous honorerons leur générosité,
Paverons l'avenir de nos enfants.

Avant même le réveil des Dieux,
Nous seront partis à leur rencontre,
Partis combattre nos frères ennemis,
Ceux qui nous ont volé nos terres.

Sous le sang,
Les graines dorment,
Et donneront leurs fruits,
Aux seuls vainqueurs.

Nous ne prierons pas,
Nous n'espèrerons pas,
Car nous ne faillirons pas,
Et deviendrons les maîtres du verger.

Là nos filles cueilleront,
Nos fils mangeront,
Pour devenir plus forts encore,
Que nous à leur âge.

Alors ils nous regarderont,
Vieillir puis mourir,
Fiers de leur terre, de leur héritage,
Mais conscients du poids de leurs responsabilités.

Alors nous les regarderons,
Du haut des hautes cimes,
Fiers de nos enfants, de notre héritage,
Alors nous pourrons dormir le cœur léger.

17/08/2002