Il aurait été plus facile de la haïr,
De lui peindre une crinière de Gorgone,
De voir sans ses yeux une bonne Raison de fuir,
Mais je ne suis pas de ceux qui abandonnent.

Je n'ai jamais eu peur de briser quelques miroirs,
Ni d'affronter les démons qui peuvent s'y travestir ;
Je n'ai jamais succombé aux sirènes du désespoir,
Pas plus qu'à ceux qui mentent comme ils respirent.

Je suis sûrement plus naïf que dangereux,
Alors inutile de chanter cette victoire peu glorieuse,
Maintenant essayez de resserrer votre nœud,
Et vous verrez que cette tâche se révèlera plus laborieuse.

Je n'ai plus peur de me tromper ou d'être trahi,
Donner à mon corps de nouvelles cicatrices,
De mettre mon cœur à portée de mes ennemis,
Ou dans les mains d'amis plus ou moins factices.

Alors, gardez vos conseils et autres mises en garde,
Je me relèverai à chacune de vos mises à mort,
Une de mes cornes pourrait même vous atteindre par mégarde,
Laissez-moi le choix, le droit d'avoir tort…

16/05/2005