Le Temps glisse ses matines en cristalins arpèges...
La Bruine en rythme le prologue en bon métronome,
Celui d'une vaporeuse invitation où la nuit se désagrège
Et réveille avec douceur le rouge et l'or de l'automne.

Entre étirement langoureux et étreinte féline,
S'extirper de la chaleur de mon nid de plumes
Ne perds de sa dure labeur assassine
Que par le respect de tes promesses agrumes.

A mes yeux, chaque jour un nouvel incendie
Réduit en cendres les derniers vestiges de l'été,
Trois petits mois d'un purgatoire à l'agonie,
Que les vents de l'hiver ne manqueront pas d'assiéger.

Savourant chaque note de cette somnolence annoncée,
Telle un glissement vers des tapis un peu plus rèches,
Je laisse mourir sur mon corps le parfum de tes derniers baisers,
Offrant à tes racines des larmes d'adieu que ma guitare sèche.

Alors je changerai de Tour, de couche et peut-être d'amante;
Quand bien même mon coeur te reste fidèle, plus que de raison,
Nous nous retrouverons au réveil de nos passions latentes,
De l'automne je suis, je serai car de l'automne je fus le nourrisson.

17/08/2010