Qu'il m'est facile de t'insuffler la vie,
Mon monstre à moi, entièrement cousu main,
De commencer chaque inspiration par un " et si... ",
Puis expirer, comme on écrase parfois la pédale de frein.
Mon humanité te frustre autant qu'elle me gangrène,
Tu aimerais la voir brûler pour te consoler
Au brasier de ses promesses, à ma haine reine,
Qu'elle s'accomplisse et cautérise tes plaies.
Tu aimerais que je te tende la main pour t'extraire
De ce marasme dont tu me tiens responsable;
Mais qui dois-je blâmer si mes sens me font amer,
La vie, les autres ou juste plaider coupable ?
Je ne me cache ni dans mon ombre, ni derrière toi,
Ni n'accuse cet air sombre de repousser la lumière;
Quitte à vivre à l'affût, les instincts aux abois,
Je n'attendrai plus demain pour regarder en arrière,
Pour semer en gouttes de sang ces petits repères
Qui dessinent une à une ce nébuleux chemin,
Et guideront, en ces jours saupoudrés de colère,
Vers ta gueule béante, ceux qui ne voient rien...
... Rien d'autre qu'un sourire béat avant l'abîme,
Hésitant chaque jour entre ennui et consternation,
Devant le défilé de tous ces masques qu'on sublime...
Combien pour une vérité ? Combien pour une assumation ?
Malgré tout, mon monstre à moi, tu me restes fidèle,
Me tiens chaud l'hiver, grognes quand on m'agresse,
De toutes mes couleurs, tu restes la plus naturelle,
De tous mes egos, le seul que je ne tiens pas en laisse...
26/04/2013
Écrit par Chaosoukhan
On ne choisit pas d'être une Victime mais on choisit de le rester...
Catégorie : Divers
Publié le 26/04/2013
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Magnifique, mais les monstres doivent rester dans une part bien délimitée de notre être sous peine de quoi, nous vivons à travers le reste. | |
Vladz |
Tout dépends quelle partie de nous nous jugeons monstrueuse, l'humaine ou l'autre... | |
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