Dans une fuite éperdue,
La rage lui remplissant le cœur,
L'orpheline d'un amour, déçue,
Ne voyait plus que la vie dans le malheur.

Ecorchée par les épines des buissons,
Blessée au plus profond de sa raison,
Elle n'était plus qu'une âme en peine,
Qui de vivre n'en soit plus sereine.

Arrivée au bord d'un ruisseau,
Dans le bleu argenté de cette eau,
Elle y voyait la fin de son destin,
Pour y noyer tous ses chagrins.

Quand soudainement, un petit colibri,
Vint piailler sur son épaule frêle,
Faisant tournoyer ses ailes,
Et dans le langage des hommes,
Entrecoupé de nombreux cuicui,
Se mit à lui parler en personne.

Bonjour ma belle,que tu est triste, cuicui,
Du futur n'en est plus optimiste, cuicui,
Moi qui viens du paradis, cuicui,
Guiderai tes pas vers celui-ci, cuicui,
Je te donnerais les clés du bonheur, cuicui,
Pour que désormais, plus jamais ne pleure, cuicui,
Ces beaux yeux qui sont fait de la lumière,cuicui,
Qui t'en éclairera d'un nouvel amour, cuicui,
Et enjolivera désormais tous tes jours,cuicui,

L'orpheline devint heureuse,
Par la grâce d'un gentil colibri,
Qui l'a guidée sur un sentier de joie,
De son avenir, elle n'en soit plus peureuse,
Depuis, elle retourna souvent dans les bois,
Mais plus jamais, ce petit oiseau ne le vit.

(Poème inspiré par "La rage" d'Angeldebra)