Respirer n'est que brûlure
Dans un monde dévasté.
Apocalypse des sentiments.
Dans une vacuité de luxure
Tout meurt
Et demeure
Ravagé.

Pour un fol amant
Erzébet ensanglantée
Cherche en vain jeunesse.
Dans cet amour éternel
Elle est vengeresse.

Pourquoi chercher en une fleur charnelle
Une passion oubliée ?

Sous une lune rouge
Les nuits passent comme un songe
Chaque minute est un heure ou une seconde
Les aiguilles tournent en un sabbath en ronde.

Nulles étoiles, dans le ciel,
Masquées par l'atmosphère sulfureuse
Où se reflète une couleur miel
Douceâtre. Seul le gémissement
Du vent s'entend
Tel un chœur de pleureuses.

Ravages !
du corps et de cœur.
Faudra-t-il que je meure
Pour enfin remplir le vide ?
Ravages !
Labourant mon visage de sillons humides.

Je m'en vais vers demain
Où le manque demeure en mon sein.
Oh douloureuse passion !
Que me laisseras tu hormis tes horions ?
Vide et Ravages
Vide et Ravages