Il est parti. Sur le seuil, l'âme triste comme malade, est resté le pourquoi.
Demain un autre prendra sa place. Plus beau. Plus lâche. Il partira.
Esseulée, à travers ces illusions qui empruntent vos visages, elle erre et sombre.
Affligée de balafres, rampant sur vos entrailles, son cœur sous les décombres.
Dans ces pentes acérées, tous les chemins sont prétextes à vous retrouver.
Ce soir pourtant, elle ne pense qu'à ce remède impossible, qui lui ferait oublier,
Oublier qu'elle l'aime, oublier qu'elle traîne des bagages qui la broient,
A chaque instant de solitude, l'écorchure de l'échec comme un passé qu'on vouvoie.
« Plus j'apprends de vous et plus vous vous ressemblez, de vos charmes à vos défectuosités.
Le problème c'est que je vous aime trop, je vous aime à pâlir, dans le destin et le désir.
Je vous aime agonisante, à vous donner plus que je n'ai, pour pouvoir encore vous détenir.
Je vous aime à écrire, que si beaucoup m'ont trouvée belle, aucun jamais n'a su m'aimer. »
Elle ne sait pourquoi toujours, elle ne sait pourquoi encore, elle vous attend dans la déception.
Avec peu de vous son cœur a construit tellement d'édifices, combattu tellement d'obsessions.
Mais reste d'elle cette amoureuse transie que vos mains ont formatée telle une poupée inachevée,
Prisonnière. Dans ce manège tourmenté de vous ou elle convoite et embrasse, l'éternel regret.
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Trop personnel et un peu trop dense à mon goût, je n'ai malheureusement pas pu apprécier ce poème à sa juste valeur. Mais il me semble avoir une implantation profonde dans ton âme, ce qui est déjà beaucoup. |
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Bragi |