Encore un titre mutilé ici :
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C'était le chant des chênes
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C'était le chant des chênes s'entendant au lointain,
En bruissement du vent dans les cimes feuillues
Et il était l'aurore encore en ce matin
Semblable à un jamais se savourant perdu.
C'était la roseraie d'un souvenir de nous
Où tu étais si belle en le lit de la nuit
Et il était l'enfin où nous fûmes assez fous
Pour la première fois oser nos corps unis.
C'était le chant d'hier où tu étais encore,
Le futur était beau dessiné de tes traits,
Et il était l'écho morne des journées d'or
Où nous étions deux, deux enfants amoureux.
C'était le chant de l'eau nourrissant le roseau,
La fraîcheur d'un torrent où tu t'es dénudée,
Et il était pour moi le merveilleux tableau
De ce corps exposé sublimant ta beauté.
C'était le chant des jours où nous étions deux,
Épargnés par le temps et croyant à toujours,
Et il était la fois où nous dansions, heureux,
La valse de la vie harmonisant nos jours.
C'était le chant du rire enchanté et heureux
Que tu avais alors et où je me trouvais,
Et il était cet astre autrement lumineux
Que les pales lueurs voulant me diriger.
C'était le chant d'amour que nous chantions à deux,
De la lune à l'aurore, en cris et en soupirs,
Et il était une ode dédiée à ce feu
Apaisant notre soif de l'autre et du plaisir.
C'était le chant enfin où nous rêvions encore,
Nous étions confiants, nous parlions du futur,
Et il était pour nous l'inespéré trésor
Découvert en nos vies avant l'autre si dures.
Et c'est le chant de mort qu'est aujourd'hui ma vie
Alors que tu n'es plus, que tu m'as laissé seul,
Il est l'heure des sanglots et de cette agonie
Où j'attendrai hagard que vienne le linceul.
Le 12/06/15
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Toujours aussi beau. Et cette fin, sublime.. Merci. |
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