Il n'existe pas de mots

Pour peindre la nature de ton âme ni même l'esquisser à peine
Pour t'écrire fidèlement, pour te conter réellement
Il n'existe pas de mots, ni de lettres assez certaines
Mais essayons quand même, abstraitement :

Tu es à mon cœur ce que l'univers est à l'infini.

Indissociable pléonasme.

Ton rêve de plage smaragdine m'a mis à terre
Je Nous y voyais, autour d'un frémissant feu de camp
Alors que le voile du crépuscule obombrait nos âmes éphémères
Tu es à la fois douce et têtue, petit ouragan
Les cheveux de feu, longs, ondulaient aux quatre vents
La douceur de tes lèvres navrantes, jalousée d'Aphrodite elle même
Les gravures du temple de ton esprit, usures du temps et de la vie,
ne m'apparaissent pas dégradantes
Ils sont le signe de ta volonté, de ton envie suprême
Tu es joies à mon cœur et à mon esprit...

"Simplement toi
Fougueux intellect, folie entropique mais jamais amère
Ta témérité m'effraie parfois
Quand tu prends ton vélo et roules à travers les étages
Quand je te vois partir loin puis revenir
Que je me dis : "Si tu tombes, je tombe avec toi"
Quand l'univers me nargue, du haut de ces étoiles
Je lui ouvre grand mon cœur, levant mes poings au firmament
Mon "Je" s'efface, mon esprit se calme et la seule image qu'il reste
C'est l'image de nos corps unis dans la nuit
C'est l'image de nos vies balayant l'obscurité
Ces mots me rappellent à toi
Accrochés à ton balcon, les corps trempés par la pluie
Te tenir par les hanches
Défiant les montagnes et l'hypothermie, enivrée par le petrichor
Une thébaïde simple, bien que non sauvage...

Te tenir par les hanches...Ta peau contre ma peau, tes lèvres et les miennes... Nos hanches, nos peaux, nos lèvres

Il n'existe pas de mots, mais si il y en avait un ce serait :

"Nous"

Du haut de mes vingts hivers, du haut de tes dix-neufs hivers, je te dédie ce croquis,à toi, mon Joyeux Bordel