La vie à toi, petit volatile, appartient au ciel et aux nuages.
Au travers des feuillages, dans le branchage des buissons, ton petit nid de plumes et de pailles se cache, gardant bien au chaud les innombrables vivres de ton grand voyage.
L'hiver venu, tu ne peux rester dormir dans la campagne, il te faut partir dans les pays lointains, au pays des girafes.
Regardant courir les lions après les pauvres gazelles, tu te souvient de ces grands chats, te paraissant si petits à présent que tu rencontre ces fauves du Sud, qui te causaient ces si grandes frayeurs, manquant de peu de frôler les sept pieds sous terre en même temps que de toucher le bout du paragraphe.
Ne regrette pas le passé, toi qui as l'existence si courte. Dis toi que le temps passe comme le font les mouches, il faut en profiter.
Les plumes de ton ramage si doux restent fidèles au nid, elles attendent ton retour avec impatience ; prie le printemps de se dépêcher.
La ville pour horizon, tu reviens au pays, repensant au temps où tu ne savais pas prendre ton envol.
Déjà tu imagine ton retour, là-bas, dans ton enfance, malgré ton envie de continuer la recherche de la joie, pour pouvoir, une bonne fois pour toute, danser la farandole.
Oh ! Mais derrière la fenêtre, que vois tu ? Est-ce un chat ? Un chien ? Voilà l'envie qui te prend de faire le pitre.
La vitesse t'emporte, écoutant le vent siffler à tes oreilles, la colère de cette subite insolence te transporte tout droit vers la vitre.
Malheur, te voilà trop près désormais pour t'arrêter, que tu la heurtes de plein fouet.
Mettant fin à tes jours muets.
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un cours de sciences naturelles "poético-phylosophique" agréable. | |
Abdel |
Merci, très chère Fleuraye, pour le voyage et le bel envol lyrique ! Cordialement. |
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jacou |
Une écriture très belle.. Je suis en totale admiration.. | |
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