Le son poignant, gémissant du violon
Lacère un cœur amer
Soulignant malheur et désolation
De ses éclats de vers.
Les trilles infinies produites par
Une flute tragique
Magnifient tristesse du désespoir
D'un chant mélancolique.
La lourde, douce douleur des hautbois,
Comme un cri d'outre-tombe,
Colore ce tableau d'un brin d'effroi,
Qui jamais ne retombe.
Cette triste, terrible tempête,
Je l'entends qui résonne,
Portée par le son d'une clarinette
Dans toute ma personne.
Écrit par Florent
La beauté de la vie réside dans le sens que l'on veut lui donner.
Catégorie : Divers
Publié le 11/05/2014
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Commentaires
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Posté le 11/05/2014 à 03:36:20
Merci beaucoup, cher Florent, pour cette évocation poétique et musicale qu'un beau poème sertit dans son écrin. Les violons de Vivaldi hier, aujourd'hui violon, flûte, hautbois et clarinette jouent dans nos âmes leur refrain mélodique. Comme dans un concert, chaque instrument a sa strophe, telle une partition. Des sons sourds accompagnent le violon ("gémissant", "désolation", "poignant"), la flûte, plus haute, a ses "trilles" et ses i ; le hautbois convoque une "lourde, douce douleur" dans l'"outre-tombe". Vous avez donné à chaque instrument sa tonalité rendu par des mots choisis, sa gamme d'harmonie. Mais le parfum général qui se dégage, que soulignent des termes comme "malheur", "tragique", "effroi", "triste", ponctuant chaque strophe, est celui d'une très profonde tristesse, presque verlainienne (tant l'évocation du violon et la complainte renvoient souvent à ce poète), dont vous semblez goûter l'amertume dans les parfums opiacés de la grande musique qui vous a inspiré ce bel et triste poème. Peut-être un mince filet d'espoir gît-il dans cette clarinette au son aigrelet, ou bien rend-elle l'atmosphère encore plus lugubre ? Cordialement. jacou |
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jacou |
Posté le 11/05/2014 à 14:38:13
Merci de tout cœur, très cher jacou, pour cette parfaite analyse. J'apprécie en effet beaucoup la musique dite "classique", au sens large du terme, dont la plupart des plus grandes œuvres ont une tonalité mineure (bien qu'il y ait nombre d'exceptions). Je pense que la musique, bien qu'elle puisse exprimer avec brio toute la gamme des sentiments humains, fait plus aisément passer la tristesse que la joie : un seul accord, parfois une seule note, suffit souvent à inspirer un profond chagrin, alors que le bonheur requiert plus de rythme et une mélodie. Comme vous l'avez si bien remarqué, la clarinette de la dernière strophe est un symbole ambigu, soulignant l'aspect mineur de la musique mais apportant l'espoir d'un changement. Bien à vous. Florent |
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Florent |
Posté le 11/05/2014 à 21:07:37
Il y a de la musique dans vos mots.Celle d'un Requiem comme cette des Quatre saison de Vivaldi.La musique classique est un baume sur les plaies.Merci à vous je suis comblée lorsque je vous lis.Cordialement.Cris | |
CRIS |
Posté le 11/05/2014 à 21:57:14
Merci beaucoup, chère CRIS, pour votre commentaire chaleureux et musical. Bien à vous. |
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Florent |
Posté le 12/05/2014 à 01:05:20
c'est un travail de maître, merveilleux chant d'instruments et de vers, une symphonie en toute splendeur...grand merci très cher ami Florent, âme sensible et torrent de jolis mots poétiques...bravo bien à vous zeste |
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zeste |
Posté le 12/05/2014 à 17:42:02
oui je me suis régalée pas si mélancolique , dans mon ressenti ,,,,, merci | |
flipote |
Commentaires
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