Dès que s'épanouit la première mesure,
Esquissant d'un seul trait, en un souffle inspiré
Par la précision, la grâce d'une épure
Un lever de Soleil ardemment désiré,
Libérant chaque note aux nuances honnêtes
La mélodie exprime un flot de sentiments
Qui souligne le son coulant des clarinettes,
Et allège l'esprit de ses impédiments.
Quand retentit la voix angélique des flûtes
Sur le même motif aux accords gracieux,
D'un triolet à l'autre, en infimes volutes,
La cadence résonne et s'envole aux cieux.
***
Le tempo change, et se parant de lancinants
Timbres profonds dont il extrait toute la force
En sifflotant, la transcendant, l'acheminant,
Avec aisance et passion, jusqu'à l'écorce,
Il s'enrichit au son piqué du piccolo,
Aussi léger qu'un vent d'été qui le sublime
En crescendo, tel un navire au fil de l'eau,
Au gré d'Euros, joyeusement bravant l'abîme.
***
Puis le thème à nouveau laisse entendre son chant,
Comme un fleuve d'entrain, de fougue et d'allégresse,
Un torrent qui prospère et enfle en s'approchant
Du final élevant en tourbillons d'ivresse
Tout l'esprit au milieu d'accords omniprésents,
Entraînant vivement l'oreille dans la danse,
Ce ballet des saisons au lent tempo des ans
Dont l'éclat du printemps nimbe la renaissance.
Écrit par Florent
La beauté de la vie réside dans le sens que l'on veut lui donner.
Catégorie : Divers
Publié le 20/06/2014
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Voici une version retravaillée de mon humble et modeste hommage à ce compositeur méconnu qu'est Jean-Michel Bondeau. | |
Florent |
C'est clair que pour être méconnu, il est méconnu ! Mais concernant ton poème, il gagnerait à être connu, j'ai bien aimé |
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manupain |
vive ton poème et vive jean-Michel! | |
flipote |
Symphonie , et poésie battent en mesure Il suffit de fermer les yeux...Dieu! que cette écriture est pure! | |
Abdel |
Merci beaucoup très chers manupain, flipote et Abdel pour ces commentaires chaleureux. Bien à vous. Florent |
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Florent |
Merci pour la note culturelle, j'irai me renseigner sur ce condisciple de la croche. Un mot oublié à la Strophe 2, vers 3 ([des?] clarinettes). Je salue le poète classique malgré quelques accentuations consécutivement mal placées qui freinent la lecture, notamment l Strophe 4 particulièrement lourde + une faute de césure sur le vers 4 de cette strophe [avec aisance et passi/on]. Etant moi-même toujours en quête de perfection sur le classique, j'espère que vous prendrez ces remarques du même esprit. Salut ! | |
Phantom |
Merci cher Phantom pour ces remarques constructives. Je débute encore dans cet art noble qu'est la poésie, et toute critique a donc pour moi une grande valeur. En effet, j'avais oublié un "des", voilà qui est réglé. Concernant la strophe 4, j'ai essayé de rendre le changement de rythme de la musique de Bondeau en passant d'un 6/6 à un 4/4/4, et en changeant de sonorités pour souligner l'importance accrue des basses. Mais en effet le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances. J'essaierai de retravailler cela si je trouve un peu de temps. Bien à vous. Florent |
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Florent |
En 4/4/4, ça passe très bien, mea culpa, je m'étais accroché au ternaire en passant à côté du "changement de tempo" pourtant clair. | |
Phantom |
Votre poème est bien construit, et se lit comme on écoute de la musique,avec ses suggestions, son rythme effréné et en en rupture,son invitation au voyage et sa mélodie qui éveille les sens. C'est un bel hommage à Jean-Michel Bondeau, et bravo pour cette bouffée d'oxygène que vous nous offrez. | |
coolwater |
Merci à vous pour votre lecture si sensible de mes vers ! Votre comparaison avec la musique me touche particulièrement, car mon but était d'écrire un poème qui soit en quelque sorte une ombre de l'oeuvre de ce compositeur : moins colorée, moins nette certes -je n'ai guère le talent nécessaire pour écrire quoi que ce soit de comparable à sa musique-, mais qui en épouse modestement les formes et en souligne certains aspects particuliers. | |
Florent |
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