J'ai découvert dans la cité de dieu l'univers des favelas
Entre la plage d'Ipanema et celle de Copacabana
En prenant un ascenseur devant le métro du général Osorio
Qui débouche sur une passerelle vers la Favela Pavao Pavaozinho
On aurait dit qu'un tremblement de terre venait de s'abattre
Mais c'était juste du béton pourri et de la taule ondulée
Tous les âtres étaient âtres, bleuâtres, rougeâtres, noirâtres,…
Les arbres aux coins des maisons servaient de piliers.
Mon amie, qui n'avait dans sa chambrette pas même un frigo
Sonna chez la voisine pour lui confier ses courses.
Les services publics ont longtemps jeté l'embargo,
Pendant qu'ils décloisonnaient la finance et les bourses,
Sur cet espace urbain en manque de moyens et d'éducation.
Le gouvernement de Rio de Janeiro, en vu de la coupe du monde et des J.O.
A reçu du gouvernement central une belle enveloppe, la pacification
Par une police dangereusement corrompue et quelques coups de pinceaux
Effacent les scandales de cooptation pour des gros contrats de construction.
En Afrique du Sud il y a les Shanty town, en Argentine les villas (se prononce « vicha »)
En France il n'y a pas de bidonvilles, mais des épaves, des cités fantômes.
Au font rien n'est fait, rien ne bouge, rien ne change vraiment, la violence et l'ignorance séparent les chiens des chats
L'urbanisation alors désincarnée crée des hommes et des femmes dont les lignes de vie, d'amour et de travail disparaissent de leurs paumes.
shanty town (anglais, les sud africains parlent anglais) = bidonville (français) = villa (argentine) = FAVELA (brésil)
Écrit par Good Times Bad Times
Le non tu l'as déjà
Catégorie : Triste
Publié le 28/10/2012
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Totalement avec vous pour ce témoignage sans cris ni larmes ; une simple constatation brut de décoffrage comme d'immobilité, l'"absence" des décideurs, sans pleurs de crocodile, pleine de l'amertume d'un sentiment de fatalité Chienne de planète, MERCI en majuscules, caractères maudits et déplacés illisibles, paraît-il. | |
flipote |
Poème plein de trouvailles et d'images bien retranscrites. Tu dresses là un triste mais réel tableau de la réalité de l'urbanisation. J'ai vraiment bien aimé. | |
Vladz |