Une fille si belle marche à mes côtés ;
Perdue dans la plaine de l'amitié,
On sillonne le chemin, main dans la main,
Je lui montre comment ne plus s'égarer…
« Regarde lui dis-je, le lac des câlins »
On pourra peut être y plonger…

Ce n'est pourtant que de l'amitié…

On continue le sentier vers le Nord,
Une montagne devant nous s'élève alors
Quel est son nom ? Demande mon amie
« Amour » lui dis-je, tout démuni,

Cela reste toujours de l'amitié...

La fille frissonne alors sous son ombrelle,
La pluie de timidité perle sa chevelure dorée
Le zéphyr de la raison nous empêche d'avancer,
Ne suis-je pas assez bien pour elle ?
A-t-elle peur d'atteindre le sommet ?

Au plus on s'avance,
Au plus la montagne s'éloigne et tire sa révérence,
Le massif tant convoité n'est plus qu'évanescence,
La fille troublée repart alors dans l'autre sens…

L'amour n'était qu'à perte de vue,

Imaginer déjà le là haut,
Surplomber à deux,
S'envoler dans les cieux…
L'amitié qui devient vertige amoureux,

J'imagine le là haut,
Contempler les couples qui comme deux oiseaux,
Arriveront à gravir marche après marche,
Cascade après cascade,
La montagne de tous les amoureux…

En ce soir de mars deux mille sept,
Avant que notre chemin s'arrête,
J'aimerais dire à cette fille qui depuis un mois,
Me suit dans cette plaine :

« Tu mérites quelqu'un de bien,
Si ce n'est pas moi que tu choisis,
Ce sera ce chanceux quelqu'un d'autre,
Mais si ce n'est pas cet autre,
Je reviendrai pour toi. »