Et si comme tu le sais, le temps:
File, détisse, et broie et se boit
De grandes lampées, vide d'essence
Lapant aux grès de fosses d'aisances
J'ai vu mourir mon cœur !
Non pas qu'il soit mort-né, ou encore atrophié.
Non pas blessé, écorché ou tuméfié.
Pas de bleue à l'âme, de peine, ni de drame.
Aucune souillure, ni violence, ni colère
Pas un pleur, un soubresaut ou une larme
J'ai vu mourir mon cœur !
Chacun de ces fléaux le frappèrent
Chacun fut traité, soigné, pansé
Je n'aurais jamais cru pourtant
Voir ainsi mon poitrail béant
J'ai vu mourir mon cœur !
Mes amies, vous qui m'avez tant trahi
Ne prenez point ces mines réjouies
Chacune laissa sa marque, fines ciselures
Chacune, cruelle, me laissa déchirures
Angoisses, douleurs, cicatrices et plaies
Chacune, tour à tour, lui décocha son trait
J'ai vu mourir mon cœur !
Devant l'aiguillon, il n'a point cillé
Pas plus, impassible, qu'il n'a supplié
Docile perle de chair dans son écrin
Dans un murmure perdu aux vents
Dans un «Je t'aime» il s'est éteint.
Écrit par Iraenocte
Les chiens ont des puces, les Hommes des emmerdes. C. Bukowski
Catégorie : Triste
Publié le 11/05/2012
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