L'alizé du matin s'étire avec paresse
L'eau calme du lagon frémit sous sa caresse
L'horizon s'éclaircit et reprend des couleurs
Bora-bora s'éveille dévoilant sa splendeur.

Le soleil à présent impose sa puissance
Seul un nuage blanc conteste sa présence
Un couple de frégates se poursuit dans le ciel
Peut-être à la recherche d'une lune de miel.

Les deux mains sur les yeux en guise de visière
Je scrute l'horizon où des vagues guerrières
Éclaboussent d'écume le bleu de l'océan
Dans un murmure sourd qui frappe mes tympans.

La barrière de corail protège de sa ceinture
Cette île bénie des dieux où quelques ouvertures
Permettent à l'eau du large de venir conquérir
Le bleu-vert du lagon pour encore l'adoucir.

Cinq ou six filaos plantés près du rivage
S'élancent mollement au dessus de la plage
En offrant à qui veut leurs ombres bienveillantes
Afin de se soustraire à la chaleur pesante.

Quand le soleil décline, les senteurs vespérales
De la fleur de tiaré sur mon corps s'exhalent
Enivrant tous mes sens d'un parfum de jasmin
Et qui me donne envie d'être encore là demain.

Le jour tout doucement se noie dans l'océan
Une pirogue avance en retardant l'instant
Où la nuit va venir effacer ta beauté
Demain matin à l'aube, j'attendrai ton lever.