Pour que la libellule m'écoute
Je dois préserver le silence
Enlever mes chaussures
Laisser l'ineffable s'enfuir
Abandonner mes peines à terre
Pour franchir l'éther
D'un pas silencieux
Se murmure un fluide volatil
Sur un mouvement de balançoire
Je parviens au tableau noir
En pleine nuit une part d'elle
Tourne les pages du varia
Ma lumière lui éclaire les sens
Jusqu'à ses amours disparus
Avant qu'elle me relâche
Une naïveté géniale
Enveloppe ses poussières animées
Et encore plus légère
S'envole les rejoindre
J'aimerais la retenir par la taille
Et m'écorcher les lèvres
À l'épine dorsale de ses reins
Sans transcendance
La beauté se meurt
La souffrance parfois est telle
Qu'on s'oblige de l'achever
Sans le moindre compromis
Personne ne la reverra plus
Déchue pourtant elle sera encore
Au centre du monde qui m'appartient
Sous la coupole du lustre bleu ciel
Le temps s'enchaîne à ma chair
La nef rose m'ensorcelle
Une prière a concevoir
Les cloches sonnent minuit
Je viens de m'endormir
Sacré contre la pierre bénite
J'ai interprété son dernier rêve
Me poursuivra-t-il encore
Jusqu'à l'aurore
Écrit par James Px
« Une poésie n'est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. » Textes sous Copyright numéro 00048772-1 - jamesetmots.blogspot.com
Catégorie : Amour
Publié le 14/02/2019
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