S'il est une question que souvent je me pose
C'est de savoir vraiment ce que c'est qu'un ami
Car tous les beaux discours et de pénibles proses
N'ont pu jusqu'à ce jour satisfaire mon envie
Alors pardonnez moi si tout simplement j'ose
Une comparaison qui vous paraît impie
On attend d'un ami et tout autant d'un Dieu
Un amour si constant frisant la perfection
Que l'on finit par croire qu'ils peuvent tous les deux
Effacer nos faiblesses et nos inhibitions
Quand je demande à l'un de me venir en aide
Lors de ces moments noirs qui détruisent ma vie
Placé devant ce choix qui me hante et m'obsède
De m'adresser à Dieu ou d'implorer l'ami
Que je n'a plus l'appui de ma raison qui cède
Je ne vois qu'un chemin, c'est celui du pari
Qui des deux m'est fidèle, lequel m'a trahi
Je suis là déroulant le fil de mon histoire
Cherchant la vérité dans le temps qui s'enfuit
Me dirigeant tout droit vers un grand désespoir
De doutes en questions me suis-je fourvoyé
N'aurais-je pas compris que ma quête était vaine
Que tout n'est que chimère dans cette obscurité
Ne montrant que les joies et oubliant les peines
Dans un concept idiot qu'on nomme humanité
Qui ne veut pas montrer que la vie est obscène
Ou bien ne suis-je pas simplement incrédule
Et n'y aurait-il pas des chemins moins obscurs
Regardez simplement le vol des libellules
Qui paraît dérisoire et cependant si pur
Cette comparaison, pas plus que la première
Ne pourra vous paraître digne d'un intérêt
Pourtant je les ai mises à des endroits charnières
Car c'est là que tout meurt mais aussi tout renaît
C'est là que je veux croire et comme une prière
M'adresser à chacun en restant circonspect
Des amis et des Dieux, entités très abstraites
Lieux de tous nos désirs et de tous nos déboires
Que nous attendons tous totalement parfaites
Ne pourront exister que si l'on veut y croire
Je ne vous parle pas de vous abandonner
Aux discours pernicieux de ces tristes gourous
Et n'oubliez jamais que c'est par vanité
Que prétendent être sages ces innombrables fous
Il s'agit simplement de se sentir aimé
Afin que puissent naître les rêves les plus doux
Qu'importe d'où vous vient ce souffle indispensable
Efforcez vous d'y croire, éloignez vous du doute
L'amour qui vient d'un Dieu est en tous points semblable
A celui d'une ami qu'il met sur votre route.
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Superbe poésie ! Je ne sais quoi t'en dire de "constructif", mais tu t'exprimes très bien. Bises ! |
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Nighty |
Parfois, on met trop de poids sur les épaules d'un ami, lui léguant des responsabilités dont il ne peut faire face, ton écrit est puissant et juste. Amitiés. |
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JB |
je ne sais si cette comparaison est réelle ou factice. c'est que tu en attends un peu trop de tes amis | |
philomène |
Ce poème se veut avant tout une réflexion sur la foi (dans le sens de confiance) que l'on perd trop facilement lorsque nos attentes sont trop fortes tant vis-à-vis d'un Dieu que d'un Ami. | |
Janus |
J'adhère à ta vision Janus. Et j'aime beaucoup tes écrits. Salutation distinguée | |
LORIALET |
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