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Un Aigle et un Corbeau, l'un par l'autre invité,
Voletaient dans le ciel en quête d'un dîner.
"Je ne suis pas bien sot, dit l'oiseau noir plumé,
Mais souvent, je me mêle, et confond araignée
Avec un bon fromage ou bien une souris.
Peut-être fût-ce l'âge ou quelque maladie;
Toutefois, je vous prie de me venir en aide."
L'Aigle, tel la Pythie, bien que son coeur y cède,
Sait que cette demande aura mauvais effet.
Apercevant alors un sanglier dodu,
Que -volonté du Sort, et l'oiseau l'avait su-
D'attraper, il demande, à deux pour le manger.
Le Corbeau se refuse; excuse : ses méprises.
L'Aigle fend l'air, l'enserre, et l'apporte en son nid,
L'amène, en tant que mère, à ses enfants ravis.
Le voyant faire, ruse arriva dans son oeil
(Au Corbeau); il explique : "Ah ! mais c'est du talent !
Oui ou non, qu'on s'applique, on nourrira son Sang !
Mais un mince cochon, est-ce une belle affaire ?
Je connais, en mon nom, ce qu'ets le mieux à faire :
Regardez donc ce Boeuf; nous y mettant à deux,
Son poids serait, à oeuf, comparable, ou bien mieux !
Je n'y puis parvenir : donnez un coup de main.
Nous aurons le plaisir de partager festin."
L'Aigle est fort réticent, mais accepte : ils allèrent.
Un chasseur les voit faire, et tire le Corbeau.
Et comme il est mourant, l'oiseau de Jupiter,
D'une leçon, l'éclaire, et cela par ces mots :
"Ne demandez jamais pour importante chose
A Dieu ou un benêt de vous cueillir la rose.
Vous fîtes vraiment bien de n'aider à ravir
Le cochon qui, de rien, nourrira ma famille;
Mais voulûtes enfin être aidé à mourir;
Admirez votre fin, Corbeau qui, plus, ne trille."
Écrit par John Craft
Il est dit qu'être heureux relève du Destin,
Lors que ce sont nos vœux qui dirigent nos soins ! Catégorie : Divers
Publié le 04/07/2008
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J'ai azzez bien compris je crois, c'est fabuleux d'écrire des fables. | |
eric |