En fait,
J'ai peur de n'être
Qu'un piètre
Poète.
Pour les puristes,
Demeure novice.
Mais je persiste
Et je distille
Mes pâles
Figures de style.
L'amateurisme se précise
Tant mon lyrisme
Mes proses à rythme
Leur prosaïsme,
Sans surprise
Sont SUPERSIZE.

Esprit pâlot se donne des airs,
Mais n'est qu'un Paul-Loup
Sulitzer.
Loup sous l'Éther,
Hurleur d'ébène salutaire,
Je suis l'heureux propriétaire
D'un amour-propre parcellaire.
Pardonnez mon cœur porcelaine
Ses pleurs tragiques Paul Verlaine
Son humour triste Woody Allen
Tant de sanglots où perdre haleine
Aux doux relents de marjolaine.

Mal de thorax, sombre tarasque,
Quand ne m'encense plus le storax
Je porte un masque ou bien je trace.
Ici je craque,
Car dans la vasque de mes tourments
Mène un voyage en caraque.
Le pire c'est que je crains que,
Si je dépose ici mes vers
Si je compose des univers
C'est pour vous crier que j'existe.
Bien plus qu'un nom parmi leur liste
J'essaie de conjurer
L'Humanité de son cannibalisme
Mais c'est comme conjuguer
L'aménité à leur capitalisme.
Je sais, c'est pas terrible ;
Du parfait âcre type
Je n'suis que l'archétype.
Vous m'jugerez pathétique,
Mais qu'est-ce qu'être vérace
Si tu n'mets pas tes tripes ?
J'ai pas l'instinct vorace,
J'essaie d'être authentique
Voyez je crache sur les règles
Et sur leur marketing…

Qui sciemment confondent RÊVE
Et spectacles narcotiques.