Dites moi combien je vaut,
Est ce ma plume qui fait de moi,
Ce rimeur fait de trop d'aubes,
Oû la rune a l'gout d'trottoir,

Est ce donc mon dictionnaire,
Qui oblige a penser de moi,
Suis je un ange, ou Lucifer,
OU l'mélange, je ne sais pas.

Une autre vie, j'ai rangé,
Ma bouteille et ma grande gueule,
Mes p'tits tours, et mes phrasés,
Quand j'aime faire rire ma Madonne.

Au fond j'sais pas, toujours est il,
Comme toujours je perd de l'encre,
Comme toujours je me débine,
Au fond d'un verre, juste charmant.

Les meilleurs sont ceux qui s'taisent,
Moi qui dit tout dans mon stylo,
Mes coups d'coeur, et mes secrets,
>Puis-je savoir si j'parle trop ?

Le veilleur, est un pixel,
Quand Grégor, est bien un autre,
Quand il n'chante sa ritournelle,
Quand il n'appuie le poids d'nos fautes.

Le Bon Dieu me jugera,
Et j'm'en trouve pourtant serein,
Bien que j'sais que ces choses là,
N'sont pour moi, qu'un dernier point.

Carpe Diem, toujours est il,
Je vivrais comme je me sent,
Aussi mal que j'fais mes rimes,
Aussi bien qu'je m'sent vivant.

On a tous des fantômes,
Et moi qui m'vit plutôt pas mal,
Je reprends, l'matin , l'stylo,
Jusqu'à ce que l'encre, sèche mon Âme,

Mais au fond rien de tout ça,
Je me rapproche de cette belle,
Qui fait que tous les matins je m'rase,
Que j'regarde le miroir comme une pucelle,

Je sais pas trop quoi me mettre,
Et puis vient l'après rasage,
Du sent-bon, pour faire à l'aise,
L'embrasser, faire rire son Âme