Syntaxe d'une ligne à l'engagement peu certain,
Certaine, la dérive, de ces mots, dont la fin,
Est trop proche, et terrible, comme une blessure d'entrain,
Entraînement intensif, mais un jour vient le point.

E des lignes, de cahiers, j'en ai bien remplis,
Et des vers, décharnés, et des beaux et des pires,
Cyrano m'a lâché, je n'ai verbe d'antan,
A quoi sert, de continuer, s'il se fait platement.

Et des roses, des épines, je m'en suis ôté,
Et des proses, j'en ai prise, en une dose saccadée.
Si je compte les pages, j'en ai écris bien trop,
Vient un jour le présage, de ma vie trop fantôme.

Et je poses le verre, et le vers audacieux,
Les diamants sont éternels, mes textes bruts, juste un peu.
Et s'il faut de l'adage, parce que je m'en vais,
Dite vous que la page, fut mon seul remède.

Et un jour, je s'rais loin, les deux pieds dans l'sapin,
Et découle le béton, et les années se lassent,
Dites vous, j'ai vingt ans? Le trouble de l'ordre meme?
Je vous dis ce n'est rien, c'est la fin de mon règne.

Car pantin je le suis de mes propres défaillances,
Et dans le fond je ne suis qu'un ivrogne,
Qui laissa bien polir, meme les conséquences,
Mais si l'eau me détrousse, je restes le roc.

Et les phrases de granit, les prières à la Lune,
Je les laisses à vous autres, il est tard je m'en vais,
N'oubliez pas, le bien faux, la vérité de ces pubs,
Quand la tribune libre bat de l'aile.

Et voilà ce s'ra tout, je n'ai rien d'autre à dire,
Sinon que, méditez vous aussi mon passage,
Car si Le troubadour est souvent volatile,
Il s'en va quand fausses sont les pages.

Les poètes sont là, tours à tours bien charmants,
Et au bas de ces pages, ils viendront déposer,
Ou bien quitte à vouloir, se trouver consistance,
Ne retrousserons leurs manches, pour se disséquer.

E la phrase volatile, et tous les doubles sens,
N'oubliez surtout pas, que mes textes sont entiers,
Parfois ben trop brut, ou bien vides de présence,
Quand il faut diviser pour briser...