Je ne sais pas te désigner, en réalité je ne sais pas vraiment qui tu es, à qui m'adresser.
Ceci est mon Ode à toi charmant inconnu.
Tu ne changes pas dans mon regard, malgré le temps qui passe, malgré les choses qui ne me laissent plus de trace.
Pourtant quand tu t'effaces, par mégarde, je m'égare.
Mais qu'importe, tu suis et poursuis mes traces...
Je me retourne, idiote dans le fond, car il n'y a jamais rien eu.
Enfin presque... Ce parfum dans l'air...
Je crois que c'est celui de la vieillesse;
Oui l'horreur de la nature pour beaucoup, l'immensité de celle-ci pour moi...
Tu sembles m'arracher le cœur, tu sembles m'arracher la vie; Et pourtant c'est avec toi que je respire.
Dans ton horreur, ta folie me passionne, tu m'inspires.
Tes couleurs... Ton odeur..
A travers ta froideur, à travers la défaite que tu représentes, je ressens toute ta chaleur; Pourtant la nuit, tu continues à me glacer le sang...
Oserai-je te comparer à la mort, tant tu es désinvolte...
Ta défaite tu la dois au temps...
La plus grande des beautés dans mon monde porte un nom, un inconnu, finalement non, je l'observe, le savoure à chacun de ses instants, depuis déjà longtemps. Je suis l'automne, enchanté.