J'étais si jeune et dans le tourment j'ai appris
Que la vie n'est pas toujours ce qu'on imagine ;
A présent je sais très bien pourquoi sont promis
Échec et rejet au malheureux qui l'ignore.

L'ignorance sera toujours la cause de ces rires,
Réactions futiles des êtres moqueurs
Qui reviennent telles d'insoutenables aubades
Pour nous lanciner dans nos moments de langueur.

Le temps avance et le passé existe encore,
Il m'éreinte, ainsi la douleur me garde coincé ;
Je tente bien que mal de le garder secret
Alors que d'ombre mon monde se décore.

Mais il y a une fin pour les damnés qui souffrent ;
Et quand les vieilles brûlures prennent le pouvoir,
Ceux qui entre leurs malheurs n'arrivent plus à voir
Parfois dans un élan de désespoir s'étouffent.