Régulier comme une Horloge
Trois fois par Semaine
L'Homme distingué arrivait en Gare
A 15 h 11, St Pancras, Londres.
Son Regard embrassait tout autour de Lui,
Et le Pied juste posé sur le Quai,
Se dirigeait vers le " Rendez-Vous " en Bronze :
L'Enlace Emotion d'un Couple,
L'effleurait à peine de son Parapluie plié,
Poursuivait son chemin vers le Grand Hôtel.
Précis, sans un Mot, il prenait la même Chambre,
Y restait deux Heures,
Y buvait un Thé,
Debout contre une Fenêtre, guettant …
Guettant donc une Arrivée : Laquelle ?
Personne n'osait le déranger ..
Il repartait, laissant un Pourboire généreux
Et cette Impression interrogative.
Reprenait le Train sans parler à Quiconque.
Nul ne savait qui Il était,
Nul ne savait ce qu'Il attendait,
Ce qu'Il cherchait, Qui voulait- Il voir …
Mais Il revenait. Toujours ! Même Horaire,
Même Tenue : Chapeau de Forme, Redingote
Comme venu...
D'une autre Epoque !
Lys-Cléa - 8 Avril 2021
Ce texte est la propriété de Lys-Cléa / Tous droits réservés ©
Écrit par Lys-Clea
" " L'amour, qui est la poésie même, suffit à donner un sens à la vie. " "
Jean d'Ormesson - Catégorie : Amitié
Publié le 19/04/2021
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Histoire intéressante, le mystère en introduction. Peut-être le prélude d'une nouvelle ou d'un roman? Ce serait intéressant d'y voir une suite! ;) | |
Musouka |
bonjour Claire un personnage bien mystèrieux que tu décris avec ta plume inspirée !cette ponctualité de métronome !tu sais entretenir le suspens !j'ai apprecié ! en favori !bonne journée ! prends bien soin de toi !amitiés chaleureuses :) |
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romantique |
Un inconnu qui semble vivre dans une autre dimension. C'est superbe. Bravo! |
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virgile |
Magnifique, j'ai adoré Vous offrez des bases pour notre imagination, un poème qui se partage à l'infini, c'est original et talentueux, généreux J'ai l'esprit qui fourmille grâce à vous Merci |
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Edelphe |
Très beau ! Comme les commentaires précédents, je trouve que ça constitue une introduction vers une belle histoire, mystérieuse... Bravo Claire pour ce talent que je découvre chez toi ! |
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Yuba |
magique ... merci lys :) |
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MARIE L. |
FA - VO - RI !!! J'adore cette atmosphère, cet insaisissable, ce mystère gardé quant au qui, au quoi, au pourquoi ... Au fond, cette énigmatique visite n'était-elle pas un fantôme ? A Londres tout est possible, et Big Ben ne s'en troublerait point. Qui plus est, dès qu'on me parle de gares, de trains, j'arrive ventre à terre, va donc savoir pourquoi ... Là aussi, mystère ;) |
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Ombrefeuille |
Bonsoir, Vos Commentaires, Amies, Amis me touchent .. J'hésitais à le déposer, relisais, trouvais des Manques .. Vos Commentaires me font du Bien .. Voilà L'Histoire du Poème : Je regardais l'autre Jour un Reportage sur cette Gare que je ne connaissais pas .. on voyait le Train arriver, puis cette Sculpture si belle de ce Couple qui s'enlace, et l'Hôtel où une Dame montrait la Chambre la plus prisée pour la Vue sur .. le Point d'Arrêt du Train … j'ai imaginé un Etre y entrer et attendre devant la Vitre .. Tout Simple !! Musouka : Merci !! je mets en Note l'idée .. qui sait ? :) Sylvain : Merci pour le Favori .. mystérieux Homme, ça m'a plu de faire ainsi ! :) Virgile : je crois que Partout il existe des Etres plus différents de Nous.. merci !! :) Edelphe : Merci, touchée de ce Comm' là ! Une Idée qui fourmille ??? té !! :) Yuba : Merci !! je n'ai pas prévu d'en faire Histoire mais qui sait .. !! A réfléchir ! :) Marie : Merci Beaucoup !:) Ombrefeuille :: Grand Merci pour ce Favori Coup de Cœur ! Big Ben ne voit pas tout .. mais en ce Pays, les Mystères y sont chouettes … Merci ! MERCI à Toutes et Tous .. Amitié, LyS .. |
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Lys-Clea |
Il attendait Godot celui qu'on n'attend plus depuis que Samuel nous a entourloupés mais son Godot à lui à cet homme élégant, vivait depuis toujours dans le même élément que lui aussi attendait-il triste indéfiniment |
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justine |
Saint-Pancras, la célèbre gare londonienne de briques rouges, aux allures de château Renaissance, un des monuments ferroviaires les plus remarquables d'Europe. L'histoire que tu y as placée par ce poème est une pure merveille de narration poétique, car tout le long on se demande qui peut bien être cet inconnu si précis, si distingué, et ce (qui?) il vient attendre régulièrement... Il passe dans ton récit comme un de ces fantômes de lords chers à la littérature anglaise, et j'adore ce genre d'atmosphère. Merci beaucoup pour cet excellent moment, que je me hâte de mettre en me favoris, car j'ai pris un vif plaisir à cette lecture poétique. Pensées et bises sur les rails de l'amitié :-) *** |
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Matriochka |
Bonsoir, Merci Justine .. Attendre où serait - ce l'Autre qui attend Ailleurs ?? :) Matriochka : Merci de ton Compliment et Favori .. Belle Architecture que cette Gare … et étonnante aussi, son Histoire !! Londres : Je n'y ai jamais posé le Pied, mais, pour moi, c'est Brouillard, Brumes, Sherlock, Mystères … et cette Distinction élégante chez quelques Hommes .. :) Merci encore à Toi d'avoir apprécier, Amitié *** LyS .. |
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Lys-Clea |
Re-bonjour Lys Je ne suis pas sûre de répondre correctement à ton invitation de suite de ce poème... Mais voilà ce que j'ai écrit : Gare de St Pancras Enième visite horloge et bronze, Londres Homme vêtu de bois tout à sa direction Fervent d’une autre Europe à la portée des mondes Au chapeau de questions qu’il donnait à mouvoir Son passage important pour tout anonymat Le pas happé dans l’onde inabreuvée des rues Allant au Grand Hôtel comme à l’accoutumée Rejoindre le carreau de la fenêtre-sienne En proie à sa visée solitaire, incomprise Un fantôme à la chaire d’un pari perdu… Tenant sa position de phare impermanent Une lumière froide en redingote sombre Et le regard penché sur une attente fine La nôtre est pénitente qui ne sait qu’en croire Notre imagination à pleurer ses venues Il était impeccable cet homme inexact Irréfutablement raffiné sans faux-jours Alors nous décomptions les nôtres et l’imposture Qui se balançait presque depuis un New-York Au gré des cinéastes que nous défendions Tantôt il était goutte d’eau dans les brouillards Tantôt grondant de son silence impénétrable A guetter de sa chambre ce qui n’arrivait… J’ai perdu le sommeil à quinze heures, onze vide Et trois fois la semaine mon cœur s’indispose J’écris l’argent du thé, le pourboire et le quai Sous un parapluie bleu, inquiet de son absence (Et merci de cette proposition d'écriture, j'y ai pris beaucoup de plaisir) |
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Edelphe |
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