Il est de ces clichés qui me viennent
Sans réellement fermer les yeux

Ses longs cheveux qui dès qu'elle les détachait
Se roulaient sur le bas de son dos

Avec cette douceur, ce va et vient du peigne
Je restais ébahi devant le spectacle
Qui chaque jour me donnait envie de les coiffer à sa place

Cette arrière grand mère, la mienne

Glorieuse de vie et d'amour
Avait ce regard qui rassure et enlève les problèmes des autres
Ceux qui n'avaient pas assez vécu, pour comprendre
Une petite fille aimant rire, ayant bien le temps d'apprendre

Ensuite, elle les tressait
Et chaque année cette tresse devenait de moins en moins épaisse
Car le peigne en gardait de plus en plus

Moi j'ai grandi et pleuré
Le jour où elle est partie avec ses magnifiques cheveux blancs