De ce regard lancé que j'ai remarqué,
Dans ce café rouennais où j'étais attablé,
Griffonnant calmement sur mon cahier,
Une bière entamée et une clope allumée.

Ces petits oiseaux de passage affamés,
A l'œil noir et au plumage ébouriffé,
Reconnaissants des miettes lancées,
Et ton sourire, à moi seul destiné.

Desiderata, ce texte à te partager,
Je me suis levé pour te le donner,
J'ai voulu te laisser t'imprégner,
De ce texte moral qui m'a sauvé.

Je peux t'assurer que je n'attendais
Pas ce numéro que tu m'as laissé,
Griffonné à la hâte sur ce ticket.
Donné au moment où tu partais.

Tous ces textos ensuite échangés,
Les ressemblances de nos passés,
Cette souffrance des rêves brisés,
Nos mères à tout deux décédées.

Mais quel est ce hasard particulier,
Qui a m'a décidé à venir te parler ?
Et tout ce qui a fait nos identités,
Tout, y compris même nos métiers,

C'est troublant tant de similarités,
Ça me rend même un peu inquiet,
Un peu plus tôt, tu m'as demandé,
De toi, ce que je pouvais penser.

Ce poème de moi est la réponse donné,
Et laissant entre nous le doute planer,
Je veux te dire que tu m'as perturbé,
Mais je suis également un peu charmé.

Merci de tout ce que tu m'as raconté,
Et surtout, merci de m'avoir écouté.
Merci pour ce joli week-end passé,
Pour les coins que tu m'as montrés.

Et je te souhaite une bonne journée,
Moi je vais devoir retourner travailler,
En tout cas j'ai vraiment apprécié,
Les moments que nous avons partagés.

Fin
Mathieu W