Peut être était-ce au fond, votre lamentable et douce destinée ?
Partir si jeune d'un monde incompris de vos yeux tristes et alarmés,
Solution prématurée trouvée que de s'injecter une dose de morphine,
Et prier le ciel pour ne revenir, malgré que votre petit cœur chagrine.
Votre choix d'en finir avec la vie est une décision dur à accepter,
Bien qu'un profond Respect pour vous en moi, restera à jamais,
Il m'est difficile de poursuivre ma vie en vous sachant désormais,
Noyée dans les profondeurs abyssales d'une inconnue mer salée.
Restera gravé en mon être, votre insolente perfection d'écriture,
Dans un style proche d'une jolie excellence sans aucune rature.
Que de vous, imprégné je suis, de vos poèmes d'une sincérité,
D'une délicieuse complexité, alliée à une idée d'une sage subtilité.
Cette missive sera la dernière que j'écrirais pour vous dire Adieu,
Même si vous ne pourrez la lire, je vous l'enverrais et marquerais
Sur l'enveloppe « Pour H.M., Mer de Liberté, Univers Abstrait. »
Vous la lirez et me répondrez par une pluie d'Amour cendreux...
A vous, que je ne connaissais qu'a travers de somptueux écrits,
A vous, mon insondable muse dont la dose de xénophilie m'emplit.
A vous, mon écrivaine apportant à mon être un simple bonheur,
A vous donc, Inconnue à mon corps, toujours chère à mon cœur.
M.²s
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